PLIURE. PROLOGUE
(LA PART DU FEU)
Commissaire : Paulo Pires do Vale
Centre Calouste Gulbenkian
39, boulevard de La Tour-Maubourg - Paris
30/1/2015 - 12/4/2015
Oeuvres de Helena Almeida, Christian Boltanski, Lewis Carroll, Lourdes Castro, Geoffrey Chaucer, Rui Chafes, Claude Closky, d'Alembert, Raffaella della Olga, Diderot, Dürer, Marcel Duchamp, Olafur Eliasson, Robert Filliou, Jean-Luc Godard, John Latham, Sol LeWitt, Richard Long, René de Lorraine, William Morris, Bruce Nauman, Alain Resnais, Ed Ruscha, Dayanita Singh, Michael Snow, François Truffaut, Maria Helena Vieira da Silva, Wolf Vostell, Lawrence Weiner et Francesca Woodman.
L’exposition Pliure est un essai sur le livre et « la somme infinie de ses possibles » (Blanchot). Elle donne à voir ce que peut un livre, en relation permanente avec le geste artistique, et de quelle façon l’art se transforme à l’épreuve du livre et le livre se transforme à l’épreuve de l’art. Le livre devient ici un laboratoire d’expériences esthétiques tout en conduisant lui-même à ces expériences. Exposition ni rétrospective, ni anthologique, ni historique, Pliure ne prétend pas embrasser tout un thème ou prouver une théorie certaine mais essaie de montrer comment l’espace du livre a pu provoquer l’art et continue à le faire.
Le terme « pliure » renvoie d’une part à une action (et même à une fonction spécifique dans l’ancienne imprimerie), d’autre part à la marque laissée par cette action et donc au pli que cette action imprime sur le papier. En soi, la pliure synthétise le faire et le fait, elle est elle-même mémoire et conséquence du geste. Par la pliure, le livre a deux possibilités : il s’ouvre ou se ferme, il révèle ou il cache. Grâce à la pliure, quelque chose d’inattendu se trouve de l’autre côté de la page et c’est ce mystère qui caractérise le livre.
L’accrochage rapproche une quarantaine d’œuvres allant du XVIe siècle au XXIe siècle : films, sculptures, installations, peintures, livres uniques et autres de production industrielle, artistes consacrés, inconnus (ou même anonymes). Pliure interroge et élargit notre conception traditionnelle du livre et de l’œuvre, avec la certitude que, comme le disait Mallarmé, «Il n’est d’explosion qu’un livre».
Image: Francesca Woodman, Some disordered Interior Geometries, Courtoisie de George et Betty Woodman.
(LA PART DU FEU)
Commissaire : Paulo Pires do Vale
Centre Calouste Gulbenkian
39, boulevard de La Tour-Maubourg - Paris
30/1/2015 - 12/4/2015
Oeuvres de Helena Almeida, Christian Boltanski, Lewis Carroll, Lourdes Castro, Geoffrey Chaucer, Rui Chafes, Claude Closky, d'Alembert, Raffaella della Olga, Diderot, Dürer, Marcel Duchamp, Olafur Eliasson, Robert Filliou, Jean-Luc Godard, John Latham, Sol LeWitt, Richard Long, René de Lorraine, William Morris, Bruce Nauman, Alain Resnais, Ed Ruscha, Dayanita Singh, Michael Snow, François Truffaut, Maria Helena Vieira da Silva, Wolf Vostell, Lawrence Weiner et Francesca Woodman.
L’exposition Pliure est un essai sur le livre et « la somme infinie de ses possibles » (Blanchot). Elle donne à voir ce que peut un livre, en relation permanente avec le geste artistique, et de quelle façon l’art se transforme à l’épreuve du livre et le livre se transforme à l’épreuve de l’art. Le livre devient ici un laboratoire d’expériences esthétiques tout en conduisant lui-même à ces expériences. Exposition ni rétrospective, ni anthologique, ni historique, Pliure ne prétend pas embrasser tout un thème ou prouver une théorie certaine mais essaie de montrer comment l’espace du livre a pu provoquer l’art et continue à le faire.
Le terme « pliure » renvoie d’une part à une action (et même à une fonction spécifique dans l’ancienne imprimerie), d’autre part à la marque laissée par cette action et donc au pli que cette action imprime sur le papier. En soi, la pliure synthétise le faire et le fait, elle est elle-même mémoire et conséquence du geste. Par la pliure, le livre a deux possibilités : il s’ouvre ou se ferme, il révèle ou il cache. Grâce à la pliure, quelque chose d’inattendu se trouve de l’autre côté de la page et c’est ce mystère qui caractérise le livre.
L’accrochage rapproche une quarantaine d’œuvres allant du XVIe siècle au XXIe siècle : films, sculptures, installations, peintures, livres uniques et autres de production industrielle, artistes consacrés, inconnus (ou même anonymes). Pliure interroge et élargit notre conception traditionnelle du livre et de l’œuvre, avec la certitude que, comme le disait Mallarmé, «Il n’est d’explosion qu’un livre».
Image: Francesca Woodman, Some disordered Interior Geometries, Courtoisie de George et Betty Woodman.