ERIC ALLIEZ
DEFAIRE L'IMAGE
De l'art contemporain
avec la collaboration de Jean-Claude Bonne
Les presses du réel, novembre 2013
Un livre pour défaire le régime esthétique de l'image, en vue d'une nouvelle pensée diagrammatique, après Deleuze et Guattari, entre art et philosophie : un ouvrage introductif et spéculatif sans équivalent qui, partant de la rupture opérée par Matisse et Duchamp avec la phénoménologie picturale de l'image esthétique, constitue une archéologie de l'art contemporain qui passe par Daniel Buren, Gordon Matta-Clark, Günter Brus et le néoconcrétisme brésilien.
Ce livre, d'exploration, entend moins produire une philosophie de l'art contemporain que se tenir dans l'entre-deux de l'art et de la philosophie : entre une philosophie contemporaine de l'art contemporain et un art contemporain de la philosophie contemporaine.
L'art contemporain ainsi doublement visé n'est pas affaire de condition philosophique, puisqu'il renvoie bien plutôt aux modalités selon lesquelles nous pouvons nous faire philosophiquement les contemporains d'œuvres par nature problématiques se rangeant mal sous les catégories (d'origine romantique) de l'esthétique.
Cette discontinuité déployée en synthèse disjonctive de l'art contemporain dans un défaire l'image esthétique de l'art est appréhendée, non pas d'après mais après Deleuze et Guattari, sous l'idée de régime, d'agencement ou de « pensée diagrammatique ». Indissociable du déplacement de l'analyse à partir des œuvres et des pratiques (de création et de réception) qu'elles promeuvent en impulsant une nouvelle configuration à la fois processuelle et post-conceptuelle de l'art, la recherche donne lieu à une multiplicité d'essais proposant autant d'expériences de pensée par l'art contemporain pour en produire l'analyse dans une double perspective, généalogique et archéologique.
Matisse et Duchamp – la Pensée-Matisse et la Pensée-Duchamp – sont ainsi mis en tension d'un champ de forces « rechargé », depuis les années 1960, par les options micropolitiques dont relève la problématisation critique et clinique de l'art. Le mode d'emploi passe par Daniel Buren, Gordon Matta-Clark et Günter Brus, mais c'est la lignée brésilienne qui ouvre (avec la contre-installation du Leviathan Toth d'Ernesto Neto au Panthéon) et clôt (dans la « Boîte » de Hélio Oiticica) ce livre sans équivalent.
Singulier et pluriel, introductif et spéculatif, il donne matière aux études de cas d'un art-pensée qui ne fait qu'un avec la construction continuée du concept même d'art contemporain.
DEFAIRE L'IMAGE
De l'art contemporain
avec la collaboration de Jean-Claude Bonne
Les presses du réel, novembre 2013
Un livre pour défaire le régime esthétique de l'image, en vue d'une nouvelle pensée diagrammatique, après Deleuze et Guattari, entre art et philosophie : un ouvrage introductif et spéculatif sans équivalent qui, partant de la rupture opérée par Matisse et Duchamp avec la phénoménologie picturale de l'image esthétique, constitue une archéologie de l'art contemporain qui passe par Daniel Buren, Gordon Matta-Clark, Günter Brus et le néoconcrétisme brésilien.
Ce livre, d'exploration, entend moins produire une philosophie de l'art contemporain que se tenir dans l'entre-deux de l'art et de la philosophie : entre une philosophie contemporaine de l'art contemporain et un art contemporain de la philosophie contemporaine.
L'art contemporain ainsi doublement visé n'est pas affaire de condition philosophique, puisqu'il renvoie bien plutôt aux modalités selon lesquelles nous pouvons nous faire philosophiquement les contemporains d'œuvres par nature problématiques se rangeant mal sous les catégories (d'origine romantique) de l'esthétique.
Cette discontinuité déployée en synthèse disjonctive de l'art contemporain dans un défaire l'image esthétique de l'art est appréhendée, non pas d'après mais après Deleuze et Guattari, sous l'idée de régime, d'agencement ou de « pensée diagrammatique ». Indissociable du déplacement de l'analyse à partir des œuvres et des pratiques (de création et de réception) qu'elles promeuvent en impulsant une nouvelle configuration à la fois processuelle et post-conceptuelle de l'art, la recherche donne lieu à une multiplicité d'essais proposant autant d'expériences de pensée par l'art contemporain pour en produire l'analyse dans une double perspective, généalogique et archéologique.
Matisse et Duchamp – la Pensée-Matisse et la Pensée-Duchamp – sont ainsi mis en tension d'un champ de forces « rechargé », depuis les années 1960, par les options micropolitiques dont relève la problématisation critique et clinique de l'art. Le mode d'emploi passe par Daniel Buren, Gordon Matta-Clark et Günter Brus, mais c'est la lignée brésilienne qui ouvre (avec la contre-installation du Leviathan Toth d'Ernesto Neto au Panthéon) et clôt (dans la « Boîte » de Hélio Oiticica) ce livre sans équivalent.
Singulier et pluriel, introductif et spéculatif, il donne matière aux études de cas d'un art-pensée qui ne fait qu'un avec la construction continuée du concept même d'art contemporain.