venerdì 15 maggio 2015

GEORG BASELITZ: BITTE KOMMEN SIE NACH VORN - GALERIE CATHERINE PUTNAM, PARIS




GEORG BASELITZ
BITTE KOMMEN SIE NACH VORN
Galerie Catherine Putman
40 rue Quincampoix - Paris
16/5/2015 - 27/6/2015

A l’occasion de l’édition de nouvelles gravures de Georg Baselitz, la galerie Catherine Putman est heureuse de présenter une exposition d’estampes et encres sur pa¬pier de l’artiste.
Datées de 2013 à 2015, ces œuvres sont toutes des autoportraits ou auto-représentations, comme la série de peintures monumentales que l’artiste allemand montre actuellement à la 56ème Biennale de Venise dans l’exposition ‘All the World’s Futures’, dont Okwui Enwezor est le commissaire.
Peintre, sculpteur, graveur, Georg Baselitz pratique la gravure de façon très régulière depuis le début des années 1960. Il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands graveurs des peintres de sa génération. Il attaque la plaque de cuivre, de bois ou de linoléum avec autant de violence et de maîtrise que celles que l’on retrouve dans sa peinture et sa sculpture.
Bitte Kommen Sie nach vorn (S’il vous plaît, avancez vous), 2014 est le titre des quatre eaux-fortes au trait, éditées par la galerie, autoportraits en pied de l’artiste, nu et à l’envers. Les pieds flottent en haut de l’image, le sommet de la tête - en bas - est tronqué, le caractère hiératique de cette figure, barrée par deux lignes verticales en forme de croix et inscrite dans le format étroit de la plaque, s’en trouve perturbé, destabilisé.
Sur le même thème, la galerie présente Farewell Bill, 2013, portfolio en noir et blanc de dix gravures dont neuf sont des autoportraits de Georg Baselitz portant une casquette sur laquelle se trouve l’inscription “Zero”. Regard sur la figure de l’artiste: “Zero fur den maler” (Zero pour l’artiste) a-t-il parfois titré avec ironie et ambiguité. Dans certaines des planches de ce portfolio, Georg Baselitz est à la limite de la figuration, il brouille la figure, la faisant presque disparaître avec une puissance expressive.
L’autoportrait en peinture, en sculpture ou en gravure, est récurrent dans l’oeuvre de Georg Baselitz depuis 1959. La pratique de ce genre classique, au-delà de la possible introspection qu’elle suggère, se caractérise dans ces oeuvres récentes par une grande liberté dans le traitement de l’intime et du rapport au corps.
Deux encres sur papier, non titrées de 2015 complètent l’exposition, le peintre s’y représente toujours nu, à l’envers et de dos. La position des jambes suggère qu’il est en mouvement, en train de marcher, dans un halo de lavis d’encre noire.