VÉHICULES
Collection de l'Art Brut
11, av. des Bergières - Lausanne
du 8 novembre 2013 au 27 avril 2014
La Collection de l’Art Brut, dont la valeur historique est unique, compte aujourd’hui plus de 60'000 peintures, dessins, sculptures, œuvres textiles et écrits. Afin de mettre en valeur cette richesse, la nouvelle directrice Sarah Lombardi propose une série d’expositions réunissant exclusivement des œuvres appartenant à l’institution lausannoise. Intitulées « Les Biennales de l’Art Brut », celles-ci se tiendront tous les deux ans et permettront de sélectionner, à travers une thématique commune, aussi bien des travaux n’ayant encore jamais été présentés, que d’autres déjà exposés, mais abordés dans une perspective particulière.
Cette première édition est consacrée au thème des moyens de transport. Elle regroupe plus de 200 œuvres réalisées par quarante-deux auteurs et révèle à la fois les singularités de leur production respective et la diversité des techniques, des matériaux, des dimensions ou des langages formels employés. La manifestation est accompagnée d’une publication en deux langues (français/anglais), qui lance une nouvelle série intitulée Art Brut, la collection, co-éditée en collaboration avec 5 Continents Editions (Milan). Cet ouvrage majeur, diffusé au niveau international, permettra une visite virtuelle des collections.
Qu’ils soient conçus pour se déplacer dans les airs, sur terre ou sur l’eau, les véhicules, des plus rudimentaires aux plus techniques, ont toujours fasciné l’homme. Rattachés au monde de l’enfance avec lequel les auteurs d’Art Brut gardent un lien privilégié, ils incarnent aussi une idée de puissance, à la fois physique ou sexuelle, qui prolonge les aptitudes humaines.
Certains créateurs d’Art Brut ont fait du véhicule leur unique sujet ; toute leur production apparaît alors comme la déclinaison d’un seul et même motif. Ils établissent ainsi des listes, des séries ou des répertoires où chaque spécimen d’avion, de voiture ou de train est disposé avec ordre et précision, à l’image des dessins de Motooka Hidenori, David Braillon ou Gregory Blackstock. La classification presque maniaque et la rigueur leur semblent nécessaires, révélant leur besoin d’organisation, voire d’appropriation du monde.
D’autres portent un intérêt à l’univers élargi des moyens de transport. Ce thème indissociable de la notion de déplacement et de voyage peut être synonyme de découverte et d’expérience, comme chez Willem Van Genk, mais également de danger. L’aspect menaçant des véhicules, le chaos inquiétant généré par la multitude d’engins en mouvement est illustré dans l’exposition par Lorna Hylton ou Shi Yi Feng.
André Robillard et Erich Zablatnik, eux, imaginent des constructions futuristes, des machines volantes, des engins à hélice ou à moteur. Portés par leurs rêves, ces utopistes se muent en mécaniciens avant-gardistes. Parfois, ils font preuve d’une curiosité aiguë pour la mécanique, d’un réel engouement pour le mouvement et les systèmes de roulement, à l’instar de Fausto Badari, Serge Delaunay ou Emile Ratier.
Par le biais de la création, nombre d’auteurs d’Art Brut – surtout ceux qui sont immobilisés de force – peuvent s’évader et fuir leur propre condition, recouvrant ainsi une certaine maîtrise de leur existence, souvent difficile. Pour Clément Fraisse, Auguste Forestier ou Sylvain Lecocq, le sujet des véhicules symbolise alors particulièrement ce besoin de liberté.
Collection de l'Art Brut
11, av. des Bergières - Lausanne
du 8 novembre 2013 au 27 avril 2014
La Collection de l’Art Brut, dont la valeur historique est unique, compte aujourd’hui plus de 60'000 peintures, dessins, sculptures, œuvres textiles et écrits. Afin de mettre en valeur cette richesse, la nouvelle directrice Sarah Lombardi propose une série d’expositions réunissant exclusivement des œuvres appartenant à l’institution lausannoise. Intitulées « Les Biennales de l’Art Brut », celles-ci se tiendront tous les deux ans et permettront de sélectionner, à travers une thématique commune, aussi bien des travaux n’ayant encore jamais été présentés, que d’autres déjà exposés, mais abordés dans une perspective particulière.
Cette première édition est consacrée au thème des moyens de transport. Elle regroupe plus de 200 œuvres réalisées par quarante-deux auteurs et révèle à la fois les singularités de leur production respective et la diversité des techniques, des matériaux, des dimensions ou des langages formels employés. La manifestation est accompagnée d’une publication en deux langues (français/anglais), qui lance une nouvelle série intitulée Art Brut, la collection, co-éditée en collaboration avec 5 Continents Editions (Milan). Cet ouvrage majeur, diffusé au niveau international, permettra une visite virtuelle des collections.
Qu’ils soient conçus pour se déplacer dans les airs, sur terre ou sur l’eau, les véhicules, des plus rudimentaires aux plus techniques, ont toujours fasciné l’homme. Rattachés au monde de l’enfance avec lequel les auteurs d’Art Brut gardent un lien privilégié, ils incarnent aussi une idée de puissance, à la fois physique ou sexuelle, qui prolonge les aptitudes humaines.
Certains créateurs d’Art Brut ont fait du véhicule leur unique sujet ; toute leur production apparaît alors comme la déclinaison d’un seul et même motif. Ils établissent ainsi des listes, des séries ou des répertoires où chaque spécimen d’avion, de voiture ou de train est disposé avec ordre et précision, à l’image des dessins de Motooka Hidenori, David Braillon ou Gregory Blackstock. La classification presque maniaque et la rigueur leur semblent nécessaires, révélant leur besoin d’organisation, voire d’appropriation du monde.
D’autres portent un intérêt à l’univers élargi des moyens de transport. Ce thème indissociable de la notion de déplacement et de voyage peut être synonyme de découverte et d’expérience, comme chez Willem Van Genk, mais également de danger. L’aspect menaçant des véhicules, le chaos inquiétant généré par la multitude d’engins en mouvement est illustré dans l’exposition par Lorna Hylton ou Shi Yi Feng.
André Robillard et Erich Zablatnik, eux, imaginent des constructions futuristes, des machines volantes, des engins à hélice ou à moteur. Portés par leurs rêves, ces utopistes se muent en mécaniciens avant-gardistes. Parfois, ils font preuve d’une curiosité aiguë pour la mécanique, d’un réel engouement pour le mouvement et les systèmes de roulement, à l’instar de Fausto Badari, Serge Delaunay ou Emile Ratier.
Par le biais de la création, nombre d’auteurs d’Art Brut – surtout ceux qui sont immobilisés de force – peuvent s’évader et fuir leur propre condition, recouvrant ainsi une certaine maîtrise de leur existence, souvent difficile. Pour Clément Fraisse, Auguste Forestier ou Sylvain Lecocq, le sujet des véhicules symbolise alors particulièrement ce besoin de liberté.