sabato 20 dicembre 2014

STURTEVANT: RELOADED - GALERIE THADDAEUS ROPAC, PARIS




STURTEVANT
RELOADED
Galerie Thaddaeus Ropac
7, rue Debelleyme - Paris
22 novembre 2014 → 14 janvier 2015

Après avoir représenté Sturtevant pendant vingt-cinq ans, la Galerie Thaddaeus Ropac accueille dans son espace du Marais la première exposition posthume de l’artiste, Reloaded, en parallèle avec la grande rétrospective Sturtevant : Double Trouble inaugurée en novembre au Museum of Modern Art de New York, qui ira ensuite (de mars à juillet 2015) au Museum of Contemporary Art de Los Angeles.
Sturtevant avait exposé deux séries de « répétitions » dans la galerie parisienne de Thaddaeus Ropac en 1991 (les Fleurs d’Andy Warhol) et en 1994 (les Chiffres de Jasper Johns). Reloaded revisite ces moments historiques en réunissant dans le même espace, sur les mêmes murs, un panorama des répétitions emblématiques de l’artiste, depuis les Fleurs et les Marylin de Warhol jusqu’aux Drapeaux de Johns, dont certaines figuraient dans ces deux premières expositions.
L’exposition Reloaded, organisée en collaboration avec Loren Sturtevant, la fille de l’artiste, rassemble un choix d’œuvres emblématiques de Sturtevant. La scénographie de l’exposition inscrit les tableaux dans un environnement bien spécifique afin de mettre en lumière les relations entre les réitérations subversives de Sturtevant, l’idée même de création originale et la profusion d’images à l’ère du numérique. L’artiste travaillait toujours de mémoire, après un contact direct avec les originaux, sans essayer de les reproduire fidèlement. Son but était de nous forcer à regarder au-delà de la surface des choses. Elle poursuivait une réflexion sur la production, la diffusion et la consommation de l’art en interrogeant les notions d’authenticité et d’originalité.
Le titre Reloaded rend hommage au regard critique de Sturtevant sur notre société actuelle où elle voyait principalement redites, compilations, réutilisations et réassemblages.
L’exposition de la Galerie Thaddaeus Ropac fournit l’occasion d’envisager les innovations de Sturtevant dans une perspective nouvelle et de (re)découvrir sa démarche singulière : sa conception de ce qui constitue une œuvre d’art et sa vision pénétrante des transformations de la société. Comme l’écrivait récemment Hans Ulrich Obrist :

Sturtevant, Johns White Flag, 1968-69