UGO RONDINONE
I LOVE JOHN GIORNO
Palais de Tokyo
13, av. du Président Wilson - Paris
21/10/2015 - 10/1/2016
« Au début des années 1960, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux artistes comme Andy Warhol, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, John Cage, Trisha Brown, Carolee Schneeman, qui ont eu une influence majeure sur mon travail. Que ce soit une performance ou un tableau, tout ce qui leur venait à l’esprit, ils le faisaient vraiment ! Je me suis rendu compte que la poésie avait 75 ans de retard derrière la peinture, la sculpture, la danse et la musique. Si ces artistes y arrivaient, pourquoi pas moi avec la poésie ? »1
John Giorno
I Love John Giorno est la première rétrospective mondiale sur la vie et l’œuvre du poète américain John Giorno (né en 1936, vit à New York), figure majeure de la scène underground américaine des années 1960. L’exposition est conçue par l’artiste suisse Ugo Rondinone (né en 1964, vit à New York) comme une œuvre à part entière. « J’ai imaginé l’exposition en huit chapitres qui représentent chacun une facette de l’œuvre foisonnante de Giorno. L’ensemble reflète son processus de travail et permet de comprendre la double influence de la culture américaine et du bouddhisme sur sa vie et son art, »2 explique Ugo Rondinone.
« Rondinone a sculpté cette exposition avec l’exigence d’un physionomiste modelant la vie intérieure de Giorno en miroir de son œuvre. C’est dans un Palais de Tokyo transformé en ‘palais des glaces’ que le visiteur est invité à traverser le labyrinthe d’une vie, reflétée dans mille éclats de miroirs — que ce soit les premiers films inédits de Warhol, de rares thangkas bouddhistes ou les poèmes peints de Giorno ».
Florence Ostende
Personnage iconique des premiers films d’Andy Warhol, Giorno s’inspire de la libre appropriation des images du Pop Art et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Dans la lignée de la Beat Generation, il renouvelle le genre de la « poésie trouvée » et œuvre pour rendre la poésie ouverte à tous.
Dès le début des années 1960, Giorno conçoit le poème comme un virus qui doit se transmettre au plus grand nombre. Il crée ainsi Dial-A-Poem (1968), un service téléphonique qui permet l’écoute de poèmes, œuvres sonores, chansons et discours politiques, et qui est réactivé à l’occasion de l’exposition en partenariat avec Orange. Il s’agit là de la version originale de Dial-a-poem enrichie de voix françaises retraçant ainsi plus d’un siècle de poésie sonore, de 1915 à nos jours. Découvrez ainsi les voix originales qui ont marqué l’histoire des arts, la vie culturelle et les luttes sociales. Les morceaux diffusés de façon aléatoire reflètent la diversité de registres défendue par Giorno, de Antonin Artaud à Louise Bourgeois, Serge Gainsbourg, Simone de Beauvoir, Bernard Heidsieck, Brigitte Fontaine ou encore Eric Duyckaerts…
Ainsi, du 19 octobre 2015 au 10 janvier 2016, le numéro gratuit 0800 106 106* propose de découvrir ce formidable paysage de sons et de voix qu’est Dial-a-poem, fidèle à la définition élargie de la poésie de Giorno.
Qu’ils soient enregistrés sur un disque, peints sur une toile, déclamés sur scène ou déstructurés sur la page d’un livre, les poèmes sont considérés par Giorno comme des images, dont la reproduction par la technologie est sans limite. « À l’ère du sampling, du copier-coller, de la manipulation digitale du texte et de l’art de l’appropriation — qui trouve son apogée dans le hip hop et l’orgie textuelle du web — le monde rattrape enfin les techniques et les styles dont Giorno fut le pionnier il y a plusieurs décennies ».3
À la croisée de la poésie, des arts visuels, de la musique et de la performance, l’exposition révèle l’influence marquante de la vie et de l’œuvre de Giorno sur plusieurs générations d’artistes qui ont réalisé son portrait — du chef-d’œuvre filmique Sleep (1963) d’Andy Warhol à son remake par Pierre Huyghe, en passant par R.E.M, Rirkrit Tiravanija, Elizabeth Peyton, Françoise Janicot, Verne Dawson, Billy Sullivan et Judith Eisler.
La section dédiée au Giorno Poetry System (1965-1993), confiée au commissaire d’exposition Matthew Higgs en collaboration avec les artistes Angela Bulloch et Anne Collier, retrace l’activité de production, de diffusion et de promotion de plus de 50 disques et albums par 150 artistes, musiciens, poètes et performers dont Frank Zappa, Debbie Harry, William S. Burroughs et Phillip Glass.
Célèbre pour ses sculptures anthropomorphiques, ses masques noirs et ses clowns hyperréalistes, Rondinone réinvente ici le format de la rétrospective à la manière d’un portraitiste. Rondinone affirme la nécessaire reconquête d’une forme de spiritualité à travers les correspondances entre art et poésie.
Image: Ugo Rondinone, Thanx 4 nothing, 2015 (Installation vidéo (noir et blanc) — 14’ - Courtesy of the artist © Ugo Rondinone)
I LOVE JOHN GIORNO
Palais de Tokyo
13, av. du Président Wilson - Paris
21/10/2015 - 10/1/2016
« Au début des années 1960, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux artistes comme Andy Warhol, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, John Cage, Trisha Brown, Carolee Schneeman, qui ont eu une influence majeure sur mon travail. Que ce soit une performance ou un tableau, tout ce qui leur venait à l’esprit, ils le faisaient vraiment ! Je me suis rendu compte que la poésie avait 75 ans de retard derrière la peinture, la sculpture, la danse et la musique. Si ces artistes y arrivaient, pourquoi pas moi avec la poésie ? »1
John Giorno
I Love John Giorno est la première rétrospective mondiale sur la vie et l’œuvre du poète américain John Giorno (né en 1936, vit à New York), figure majeure de la scène underground américaine des années 1960. L’exposition est conçue par l’artiste suisse Ugo Rondinone (né en 1964, vit à New York) comme une œuvre à part entière. « J’ai imaginé l’exposition en huit chapitres qui représentent chacun une facette de l’œuvre foisonnante de Giorno. L’ensemble reflète son processus de travail et permet de comprendre la double influence de la culture américaine et du bouddhisme sur sa vie et son art, »2 explique Ugo Rondinone.
« Rondinone a sculpté cette exposition avec l’exigence d’un physionomiste modelant la vie intérieure de Giorno en miroir de son œuvre. C’est dans un Palais de Tokyo transformé en ‘palais des glaces’ que le visiteur est invité à traverser le labyrinthe d’une vie, reflétée dans mille éclats de miroirs — que ce soit les premiers films inédits de Warhol, de rares thangkas bouddhistes ou les poèmes peints de Giorno ».
Florence Ostende
Personnage iconique des premiers films d’Andy Warhol, Giorno s’inspire de la libre appropriation des images du Pop Art et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Dans la lignée de la Beat Generation, il renouvelle le genre de la « poésie trouvée » et œuvre pour rendre la poésie ouverte à tous.
Dès le début des années 1960, Giorno conçoit le poème comme un virus qui doit se transmettre au plus grand nombre. Il crée ainsi Dial-A-Poem (1968), un service téléphonique qui permet l’écoute de poèmes, œuvres sonores, chansons et discours politiques, et qui est réactivé à l’occasion de l’exposition en partenariat avec Orange. Il s’agit là de la version originale de Dial-a-poem enrichie de voix françaises retraçant ainsi plus d’un siècle de poésie sonore, de 1915 à nos jours. Découvrez ainsi les voix originales qui ont marqué l’histoire des arts, la vie culturelle et les luttes sociales. Les morceaux diffusés de façon aléatoire reflètent la diversité de registres défendue par Giorno, de Antonin Artaud à Louise Bourgeois, Serge Gainsbourg, Simone de Beauvoir, Bernard Heidsieck, Brigitte Fontaine ou encore Eric Duyckaerts…
Ainsi, du 19 octobre 2015 au 10 janvier 2016, le numéro gratuit 0800 106 106* propose de découvrir ce formidable paysage de sons et de voix qu’est Dial-a-poem, fidèle à la définition élargie de la poésie de Giorno.
Qu’ils soient enregistrés sur un disque, peints sur une toile, déclamés sur scène ou déstructurés sur la page d’un livre, les poèmes sont considérés par Giorno comme des images, dont la reproduction par la technologie est sans limite. « À l’ère du sampling, du copier-coller, de la manipulation digitale du texte et de l’art de l’appropriation — qui trouve son apogée dans le hip hop et l’orgie textuelle du web — le monde rattrape enfin les techniques et les styles dont Giorno fut le pionnier il y a plusieurs décennies ».3
À la croisée de la poésie, des arts visuels, de la musique et de la performance, l’exposition révèle l’influence marquante de la vie et de l’œuvre de Giorno sur plusieurs générations d’artistes qui ont réalisé son portrait — du chef-d’œuvre filmique Sleep (1963) d’Andy Warhol à son remake par Pierre Huyghe, en passant par R.E.M, Rirkrit Tiravanija, Elizabeth Peyton, Françoise Janicot, Verne Dawson, Billy Sullivan et Judith Eisler.
La section dédiée au Giorno Poetry System (1965-1993), confiée au commissaire d’exposition Matthew Higgs en collaboration avec les artistes Angela Bulloch et Anne Collier, retrace l’activité de production, de diffusion et de promotion de plus de 50 disques et albums par 150 artistes, musiciens, poètes et performers dont Frank Zappa, Debbie Harry, William S. Burroughs et Phillip Glass.
Célèbre pour ses sculptures anthropomorphiques, ses masques noirs et ses clowns hyperréalistes, Rondinone réinvente ici le format de la rétrospective à la manière d’un portraitiste. Rondinone affirme la nécessaire reconquête d’une forme de spiritualité à travers les correspondances entre art et poésie.
Image: Ugo Rondinone, Thanx 4 nothing, 2015 (Installation vidéo (noir et blanc) — 14’ - Courtesy of the artist © Ugo Rondinone)