OLGA MEDVEDKOVA
KANDINSKY OU LA CRITIQUE DES CRITIQUES
Les écrits russes de Kandinsky (1901-1911)
Les presses du réel (janvier 2014)
Première traduction en français d'un ensemble de textes fondamentaux de Kandinsky, publiés en Russie avant l'entrée révolutionnaire de l'artiste dans la modernité : une édition scientifique commentée, accompagnée d'un essai analytique, qui permet de mieux saisir la mécanique moderniste et les rapports nouveaux qui se créent, autour de 1900, entre l'artiste, le critique et le public.
À l'âge de trente ans, Kandinsky change brutalement de vie. Cet ancien étudiant en droit à l'université de Moscou, engagé dans une carrière de professeur en sciences politiques et sociales, quitte Moscou pour devenir un étudiant en peinture à Munich. Il s'y révèle vite le stratège par excellence de la cause moderne. Dès son premier article, envoyé en 1899 à Moscou et consacré à la photographie, il ouvre une véritable campagne qu'il va mener durant toute sa vie. Son but est de protéger la création moderne en abolissant le pouvoir des institutions culturelles telles que l'Exposition, l'École et, tout particulièrement, la Presse, qui s'y opposent en exerçant leur droit de jugement, de jury, d'expertise, de critique, voire de diagnostic... Pour mettre cette machine au service de l'artiste et pour pouvoir ensuite parler, en exclusivité, au nom de son propre art, il faut « occuper » ces points stratégiques.
Encore aujourd'hui, la réussite de Kandinsky se fait sentir : rares sont en effet, les écrits sur l'art du XXe siècle qui échappent à l'hypnose de ses formulations, telles qu'elles paraissent dans Du spirituel dans l'art. Revenir sur les années qui précédent cette publication « canonique », lire ses premiers articles écrits en russe à Munich en 1899-1911 est essentiel, non seulement pour comprendre la genèse de ses idées, mais aussi et surtout pour revenir sur les origines de la modernité artistique dans laquelle nous vivons toujours. De ces textes, nous proposons ici la première traduction française.
Chercheur au CNRS, Olga Medvedkova est docteur en histoire et civilisation de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, ancienne pensionnaire à l'Institut National d'Histoire de l'Art, habilitée à diriger les recherches à l'Université de Paris-IV. Elle est co-auteur de L'art russe (Mazenod, 1991) et de l'Histoire de Saint-Pétersbourg (Fayard, 1996). Son livre Jean-Baptiste Alexandre Le Blond, architecte. De Paris à Saint-Pétersbourg (Alain Baudry, 2007) a obtenu le prix de Marianne Rolland Michel. Elle est auteur de Kandinsky, le peintre de l'invisible (Gallimard, 2009), des Icônes en Russie (Gallimard, 2010), ainsi que de nombreux articles consacrés à l'histoire de l'art russe, à l'histoire et à la théorie de l'architecture, à la photographie contemporaine. Elle a dirigé l'ouvrage collectif Bibliothèques d'architecture / Architectural libraries (Baudry-INHA, 2009) et codirigé L'Invention de la Sainte-Russie (EHESS, 2013) et Pour la guerre et pour la paix (Mardaga, 2013). Sa pièce de théâtre Au-dessus de Saint-Pétersbourg (Triartis, 2013) revisite l'époque de Pierre le Grand.
KANDINSKY OU LA CRITIQUE DES CRITIQUES
Les écrits russes de Kandinsky (1901-1911)
Les presses du réel (janvier 2014)
Première traduction en français d'un ensemble de textes fondamentaux de Kandinsky, publiés en Russie avant l'entrée révolutionnaire de l'artiste dans la modernité : une édition scientifique commentée, accompagnée d'un essai analytique, qui permet de mieux saisir la mécanique moderniste et les rapports nouveaux qui se créent, autour de 1900, entre l'artiste, le critique et le public.
À l'âge de trente ans, Kandinsky change brutalement de vie. Cet ancien étudiant en droit à l'université de Moscou, engagé dans une carrière de professeur en sciences politiques et sociales, quitte Moscou pour devenir un étudiant en peinture à Munich. Il s'y révèle vite le stratège par excellence de la cause moderne. Dès son premier article, envoyé en 1899 à Moscou et consacré à la photographie, il ouvre une véritable campagne qu'il va mener durant toute sa vie. Son but est de protéger la création moderne en abolissant le pouvoir des institutions culturelles telles que l'Exposition, l'École et, tout particulièrement, la Presse, qui s'y opposent en exerçant leur droit de jugement, de jury, d'expertise, de critique, voire de diagnostic... Pour mettre cette machine au service de l'artiste et pour pouvoir ensuite parler, en exclusivité, au nom de son propre art, il faut « occuper » ces points stratégiques.
Encore aujourd'hui, la réussite de Kandinsky se fait sentir : rares sont en effet, les écrits sur l'art du XXe siècle qui échappent à l'hypnose de ses formulations, telles qu'elles paraissent dans Du spirituel dans l'art. Revenir sur les années qui précédent cette publication « canonique », lire ses premiers articles écrits en russe à Munich en 1899-1911 est essentiel, non seulement pour comprendre la genèse de ses idées, mais aussi et surtout pour revenir sur les origines de la modernité artistique dans laquelle nous vivons toujours. De ces textes, nous proposons ici la première traduction française.
Chercheur au CNRS, Olga Medvedkova est docteur en histoire et civilisation de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, ancienne pensionnaire à l'Institut National d'Histoire de l'Art, habilitée à diriger les recherches à l'Université de Paris-IV. Elle est co-auteur de L'art russe (Mazenod, 1991) et de l'Histoire de Saint-Pétersbourg (Fayard, 1996). Son livre Jean-Baptiste Alexandre Le Blond, architecte. De Paris à Saint-Pétersbourg (Alain Baudry, 2007) a obtenu le prix de Marianne Rolland Michel. Elle est auteur de Kandinsky, le peintre de l'invisible (Gallimard, 2009), des Icônes en Russie (Gallimard, 2010), ainsi que de nombreux articles consacrés à l'histoire de l'art russe, à l'histoire et à la théorie de l'architecture, à la photographie contemporaine. Elle a dirigé l'ouvrage collectif Bibliothèques d'architecture / Architectural libraries (Baudry-INHA, 2009) et codirigé L'Invention de la Sainte-Russie (EHESS, 2013) et Pour la guerre et pour la paix (Mardaga, 2013). Sa pièce de théâtre Au-dessus de Saint-Pétersbourg (Triartis, 2013) revisite l'époque de Pierre le Grand.