DIETER ROTH
DIE KAKAUSENER GEMEINE
Sonntagsbeigabe der Zeitung für Kakausen und Umgebung
Incertain sens, mars 2014
Réédition du livre d'artiste de Dieter Roth publié en 1968 à Stuttgart par Hansjörg Mayer.
Die Kakausener Gemeine : Sonntagsbeigabe der Zeitung für Kakausen und Umgebung est le journal d'un pays imaginaire dont le nom joue sur l'ambiguité entre cacao et caca. Imprimées dans une couleur assimilable – le marron – les douze pages du journal contiennent pléthore de dessins et notes manuscrites représentant l'univers foisonnant dudit pays.
Karl Dieter Roth est né d'un père suisse et d'une mère allemande à Hanovre en 1930. Il échappe à l'Allemagne nazie en fuyant en Suisse avec ses parents adoptifs. Il étudie le graphisme à Berne, où il s'intéresse au design d'avant-garde et à la poésie concrète. Il voyage beaucoup, s'installe successivement à Reykjavik, Londres, Bâle, Hambourg, Providence (Rhode Island), où il s'invente à chaque fois une nouvelle identité, modifiant son nom en Dieter Roth, Diter Rot ou Dieterrot. Il meurt en 1998.
Sculpteur, poète, pionnier des livres d'artiste, performer, éditeur, musicien, Dieter Roth a constamment tenté de défaire les cloisons d'une éducation artistique académique. Dessinant avec les deux mains en même temps, utilisant des matériaux « sales » (terre, graisse, cadavres d'insectes, produits alimentaires pourris...), il considérait que tout pouvait devenir de l'art, carnet de notes, table de travail, téléphone, ou la cuisine de son ami qui finit par être vendue à un musée.
Lié au groupe Fluxus sans lui être affilié, ami de Robert Filliou, de Daniel Spoerri, de Richard Hamilton, ou encore d'Arnulf Rainer (quatre artistes avec lesquels il a mené plusieurs projets communs), Dieter Roth a enregistré des disques et donné des concerts avec Hermann Nitsch ou Oswald Wiener. S'il n'a pas fait pas partie d'une exposition telle que « Quand les attitudes deviennent forme » organisée en 1969 par Harald Szeemann à la Kunsthalle de Berne, il faisait sien le précepte selon lequel la manière de construire, laissée visible, fait œuvre. Tout en restant à distance de mouvements tels que le Process Art, il apparaît comme l'un des artistes les plus novateurs concernant la transformation du concept même d'œuvre d'art.
DIE KAKAUSENER GEMEINE
Sonntagsbeigabe der Zeitung für Kakausen und Umgebung
Incertain sens, mars 2014
Réédition du livre d'artiste de Dieter Roth publié en 1968 à Stuttgart par Hansjörg Mayer.
Die Kakausener Gemeine : Sonntagsbeigabe der Zeitung für Kakausen und Umgebung est le journal d'un pays imaginaire dont le nom joue sur l'ambiguité entre cacao et caca. Imprimées dans une couleur assimilable – le marron – les douze pages du journal contiennent pléthore de dessins et notes manuscrites représentant l'univers foisonnant dudit pays.
Karl Dieter Roth est né d'un père suisse et d'une mère allemande à Hanovre en 1930. Il échappe à l'Allemagne nazie en fuyant en Suisse avec ses parents adoptifs. Il étudie le graphisme à Berne, où il s'intéresse au design d'avant-garde et à la poésie concrète. Il voyage beaucoup, s'installe successivement à Reykjavik, Londres, Bâle, Hambourg, Providence (Rhode Island), où il s'invente à chaque fois une nouvelle identité, modifiant son nom en Dieter Roth, Diter Rot ou Dieterrot. Il meurt en 1998.
Sculpteur, poète, pionnier des livres d'artiste, performer, éditeur, musicien, Dieter Roth a constamment tenté de défaire les cloisons d'une éducation artistique académique. Dessinant avec les deux mains en même temps, utilisant des matériaux « sales » (terre, graisse, cadavres d'insectes, produits alimentaires pourris...), il considérait que tout pouvait devenir de l'art, carnet de notes, table de travail, téléphone, ou la cuisine de son ami qui finit par être vendue à un musée.
Lié au groupe Fluxus sans lui être affilié, ami de Robert Filliou, de Daniel Spoerri, de Richard Hamilton, ou encore d'Arnulf Rainer (quatre artistes avec lesquels il a mené plusieurs projets communs), Dieter Roth a enregistré des disques et donné des concerts avec Hermann Nitsch ou Oswald Wiener. S'il n'a pas fait pas partie d'une exposition telle que « Quand les attitudes deviennent forme » organisée en 1969 par Harald Szeemann à la Kunsthalle de Berne, il faisait sien le précepte selon lequel la manière de construire, laissée visible, fait œuvre. Tout en restant à distance de mouvements tels que le Process Art, il apparaît comme l'un des artistes les plus novateurs concernant la transformation du concept même d'œuvre d'art.