mercoledì 28 maggio 2014

MICHEL PARMENTIER: AVANT LES BANDES, 1962 - 1965 - GALERIE JEAN FOURNIER, PARIS





MICHEL PARMENTIER
AVANT LES BANDES, 1962 - 1965
Galerie Jean Fournier
22, rue du Bac - Paris
22 mai - 21 juin 2014

La galerie Jean Fournier est heureuse de présenter une exposition consacrée à Michel Parmentier et particulièrement la période dite « avant les bandes », des œuvres sur papier et des peintures des années 1962 à 1965.

Michel Parmentier commence sa vie de peintre à l’atelier d’André Chastel aux Beaux-arts. A cette époque, il fréquente régulièrement Simon Hantaï et leur amitié sera indéfectible jusqu’à leur mort. En 1966, Daniel Buren, Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni créent le groupe BMPT et présentent leur travail à l’occasion de quatre « Manifestations ». En décembre 1967, Michel Parmentier, en désaccord avec les artistes, quitte le groupe.
Dans les œuvres des années 1960, Michel Parmentier puise son inspiration dans son actualité, son quotidien. Jusqu’en 1965, l’artiste insère et colle sporadiquement des papiers d’emballages, de journaux sur ses toiles. Ces matériaux intéressent Parmentier pour leurs motifs et leurs couleurs. Parfois, il choisit d’arracher des morceaux de ses toiles, pour ensuite les recouvrir à nouveau, différemment.
Le noir et le blanc sont prédominants dans ces œuvres. Des formes géométriques peintes en noir ou gris sont recouvertes d’une couche de peinture blanche. Par recouvrement, Michel Parmentier se joue des transparences et des modulations colorées des diverses strates de papiers collés.
Cette action de dissimuler est très présente dans le travail de l’artiste. Le travail de Michel Parmentier correspond à une angoisse existentielle profonde qui le pousse à travailler en demi-teinte. Dans sa gestuelle, chaque intervention sur la toile est biffée par une autre. On peut voir des coulures, des traces de crayon, des couleurs qui en recouvrent d’autres. La peinture est fluide par endroit, plus compacte à d’autres. Cette juxtaposition de papiers et de couleurs laisse voir ce qui s’apparente à un repentir, traces des hésitations qui constituent justement ces œuvres. Cette démarche intentionnelle rend visibles les gestes de l’artiste.
Parmentier fait subir à son travail un processus délibéré et systématique de dégradation : une dégradation symbolique, par l’emploi des matériaux étrangers au monde des Beaux-arts (papier journaux, emballages, papiers d’argent) mais également une dégradation matérielle sur la toile (arrachage, recouvrement, collage). « A cette époque, Parmentier peint une peinture informelle, de grandes pages blanches. Il pose beaucoup de peinture sur sa toile puis revient dessus avec de grandes coulées blanches. Comme pour tout cacher ». (1)
Par la suite, sa recherche va s’orienter vers de grands méplats où la transparence affleure toujours. Ces œuvres annoncent l’évolution qui mènera au travail des bandes, vers une recherche de l’appauvrissement et de la dématérialisation de l’œuvre. Michel Parmentier passe de la toile au papier, pour finir, à la fin des années 1980 dans la translucidité du papier calque.

A l’occasion de l’exposition, édition d’un fascicule avec un texte de Karim Ghaddab.