AERNOUDT JACOBS
CAUSE AND NATURE OF SOUND
Le Bon Accueil
74, canal Saint-Martin - Rennes
14 janv.-22 fév. 2014
Derrière des apparences très techniques, dues à l'intérêt de l'artiste pour les dispositifs scientifiques et les techniques obsolètes, ses œuvres dissimulent un côté poétique, qui transparaît notamment dans son utilisation de la lumière. En effet, La lumière est un élément qui joue un rôle primordial dans ses travaux les plus récents. Elle apparaît à la fois comme un révélateur du phénomène sonore et en devient même parfois sa source, comme dans son installation Photophone.
De manière plus générale, sa démarche tend également à proposer au spectateur une expérimentation de ses dispositifs, qui permet de rendre la complexité du monde physique plus accessible.
Aernoudt Jacobs développe des œuvres multimodales — qui utilisent la vue et l'ouïe — pour rendre perceptible l'invisible ou l'inaudible. Son travail d'installation se double d'une pratique récurrente du «field-recording» (pratique d'enregistrement sonore en dehors d'un studio), point de départ de la majorité de ses œuvres.
«Cause and nature of sound» réunit une sélection d'installations qui utilisent, font référence ou détournent des dispositifs scientifiques et des techniques du XIXe siècle liés à l'étude du phénomène acoustique.
Cette archéologie des médias, passe par la reproduction de ces dispositifs obsolètes, tel qu'un photophone d'Alexander Graham Bell, ayant largement participé à l'éclosion des arts multimédias. Cet objet renvoie directement à une pratique caractéristique de l'époque: la méthode graphique.
Dans Inductions series 01, Aernoudt Jacobs se réfère directement à la technique de Jules-Antoine Lissajous (1822-1880), connu pour sa méthode de visualisation du son au moyen de faisceaux lumineux pointés vers des miroirs assujettis aux branches de diapasons.
Parmi la longue liste de physiciens et de physiologistes qui inspirent les œuvres d'Aernoudt Jacobs, nous pouvons citer Rudolph Koenig qui, avec son ouvrage Quelques expériences d'acoustiques (1882), popularisa l'application de la méthode graphique par le biais de cylindres inscripteurs au domaine de l'acoustique. L'artiste remonte ainsi aux sources des arts multimédia, par l'exploration des ces références historiques propres à l'étude scientifique du son.
En partant de la visualisation du son et de l'inscription de son mouvement, il élabore un ensemble d'environnements polysensoriels.
Une vitrine de bâtiment transformée en paysage vibratoire ausculté aux stéthoscopes (Glass Vibration: Gaze), de frêles lumières dansant au rythme de cordes vibrantes (Induction series 01: String theories) ou encore le son enregistré d'une cascade générant des champs magnétiques dans un vieil électroaimant (Induction series 03: hommage à Robert Drosten), les œuvres d'Aernoudt Jacobs donnent à voir la transposition et la mutation de phénomènes sonores tout en faisant appel à l'imagination du visiteur.
Aernoudt Jacobs est né en 1968. Il vit et travaille à Bruxelles.
Aernoudt Jacobs, Phantom Melodies, 2006. Installation sonore. Dimensions variables. Courtesy Le Bon Accueil, Rennes, © (Netwerk)
CAUSE AND NATURE OF SOUND
Le Bon Accueil
74, canal Saint-Martin - Rennes
14 janv.-22 fév. 2014
Derrière des apparences très techniques, dues à l'intérêt de l'artiste pour les dispositifs scientifiques et les techniques obsolètes, ses œuvres dissimulent un côté poétique, qui transparaît notamment dans son utilisation de la lumière. En effet, La lumière est un élément qui joue un rôle primordial dans ses travaux les plus récents. Elle apparaît à la fois comme un révélateur du phénomène sonore et en devient même parfois sa source, comme dans son installation Photophone.
De manière plus générale, sa démarche tend également à proposer au spectateur une expérimentation de ses dispositifs, qui permet de rendre la complexité du monde physique plus accessible.
Aernoudt Jacobs développe des œuvres multimodales — qui utilisent la vue et l'ouïe — pour rendre perceptible l'invisible ou l'inaudible. Son travail d'installation se double d'une pratique récurrente du «field-recording» (pratique d'enregistrement sonore en dehors d'un studio), point de départ de la majorité de ses œuvres.
«Cause and nature of sound» réunit une sélection d'installations qui utilisent, font référence ou détournent des dispositifs scientifiques et des techniques du XIXe siècle liés à l'étude du phénomène acoustique.
Cette archéologie des médias, passe par la reproduction de ces dispositifs obsolètes, tel qu'un photophone d'Alexander Graham Bell, ayant largement participé à l'éclosion des arts multimédias. Cet objet renvoie directement à une pratique caractéristique de l'époque: la méthode graphique.
Dans Inductions series 01, Aernoudt Jacobs se réfère directement à la technique de Jules-Antoine Lissajous (1822-1880), connu pour sa méthode de visualisation du son au moyen de faisceaux lumineux pointés vers des miroirs assujettis aux branches de diapasons.
Parmi la longue liste de physiciens et de physiologistes qui inspirent les œuvres d'Aernoudt Jacobs, nous pouvons citer Rudolph Koenig qui, avec son ouvrage Quelques expériences d'acoustiques (1882), popularisa l'application de la méthode graphique par le biais de cylindres inscripteurs au domaine de l'acoustique. L'artiste remonte ainsi aux sources des arts multimédia, par l'exploration des ces références historiques propres à l'étude scientifique du son.
En partant de la visualisation du son et de l'inscription de son mouvement, il élabore un ensemble d'environnements polysensoriels.
Une vitrine de bâtiment transformée en paysage vibratoire ausculté aux stéthoscopes (Glass Vibration: Gaze), de frêles lumières dansant au rythme de cordes vibrantes (Induction series 01: String theories) ou encore le son enregistré d'une cascade générant des champs magnétiques dans un vieil électroaimant (Induction series 03: hommage à Robert Drosten), les œuvres d'Aernoudt Jacobs donnent à voir la transposition et la mutation de phénomènes sonores tout en faisant appel à l'imagination du visiteur.
Aernoudt Jacobs est né en 1968. Il vit et travaille à Bruxelles.
Aernoudt Jacobs, Phantom Melodies, 2006. Installation sonore. Dimensions variables. Courtesy Le Bon Accueil, Rennes, © (Netwerk)