RENÉ HEYER
ÉCRITURES DE LA CONVERSION
René Daumal, Maxime Alexandre, Roland Sublon, Jean Bastaire
Presses Universitaires de Strasbourg
decembre 2011
Ils sont quatre et ils ne disent pas la même chose. Il y a le jeune poète fasciné par l'Inde ; le juif alsacien baptisé à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec Paul Claudel pour parrain ; le prêtre qui vit l'enfer sur le divan du psychanalyste ; l’époux enfermé dans le malheur avec sa femme malade. René Daumal, Maxime Alexandre, Roland Sublon, Jean Bastaire : histoires diverses, mais, chacune à sa façon, célébrées. Histoires, peut-on dire, de conversion. L’enjeu y est de vérité – mais de celle dont on atteste le ciel, pas de celle qu’on démontre. Comment l’écriture qui témoigne de ces parcours en dit-elle « les quatre vérités » ? Les Anciens, philosophes autant que pères de l’Église, voyaient dans la conversion un changement de vie conformant l’adepte à un modèle arraché au temps. L’inflexion moderne porte en revanche sur la nouveauté qui surgit de la conversion, sur l’aspect de création qui s’y manifeste, excédant le retour à quelque origine simple. En même temps – et c’est là que nos contemporains peuvent dresser l’oreille –, la création liée au changement ne se ramène pas à une fabrication ou une production, elle tient au dégagement d’une dimension présente à même notre condition incarnée : non plus la forme du modèle, mais l’éclat d’une transfiguration.
ÉCRITURES DE LA CONVERSION
René Daumal, Maxime Alexandre, Roland Sublon, Jean Bastaire
Presses Universitaires de Strasbourg
decembre 2011
Ils sont quatre et ils ne disent pas la même chose. Il y a le jeune poète fasciné par l'Inde ; le juif alsacien baptisé à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec Paul Claudel pour parrain ; le prêtre qui vit l'enfer sur le divan du psychanalyste ; l’époux enfermé dans le malheur avec sa femme malade. René Daumal, Maxime Alexandre, Roland Sublon, Jean Bastaire : histoires diverses, mais, chacune à sa façon, célébrées. Histoires, peut-on dire, de conversion. L’enjeu y est de vérité – mais de celle dont on atteste le ciel, pas de celle qu’on démontre. Comment l’écriture qui témoigne de ces parcours en dit-elle « les quatre vérités » ? Les Anciens, philosophes autant que pères de l’Église, voyaient dans la conversion un changement de vie conformant l’adepte à un modèle arraché au temps. L’inflexion moderne porte en revanche sur la nouveauté qui surgit de la conversion, sur l’aspect de création qui s’y manifeste, excédant le retour à quelque origine simple. En même temps – et c’est là que nos contemporains peuvent dresser l’oreille –, la création liée au changement ne se ramène pas à une fabrication ou une production, elle tient au dégagement d’une dimension présente à même notre condition incarnée : non plus la forme du modèle, mais l’éclat d’une transfiguration.