FEMININE FUTURES
Valentine de Saint-Point – Performance, Danse, Guerre, Politique et Érotisme
Edité par Adrien Sina
Textes de Adrien Sina, Giovanni Dotoli, RoseLee Goldberg (Performa), Nancy G. Moore, Philippe de Lustrac, Sander L. Gilman, Frédérique Poissonnier, Maja Durinovic, Sarah Wilson, Patricia Guinard, Eric-Noël Dyvorne, Barbara Ballardin
Les presses du réel, 2011
Focalisée sur un réexamen du rôle des avant-gardes féminines du début XXe siècle dans le champ de la performance et de la danse, la première étape de l'exposition Feminine Futures, conçue par Adrien Sina, a lieu à la Biennale Performa de New York en 2009, à l'Italian Cultural Institute. Structurée autour d'une collection personnelle unique, elle comprend d'innombrables œuvres inédites dont une partie est présentée dans le cadre de l'exposition Danser sa vie, au Centre Georges Pompidou en 2011-2012.
Le retour à la source à travers des documents photographiques, filmiques ou manuscrits en partie inconnus des historiens de l'art et des collections publiques, permet de franchir une nouvelle étape dans la recherche des prémices de la modernité dans ces zones peu explorées des actions éphémères qui laissent peu de traces matérielles.
Nous sommes là aux origines de la performance et des pratiques pluridisciplinaires qui ont inspiré plusieurs générations d'artistes tout au long du siècle dernier jusqu'à aujourd'hui. Une matrice incontournable reste ici à explorer pour le décryptage des dissidences et des innovations sans lesquelles l'art au féminin n'aurait jamais eu sa propre histoire – insoumise à l'hégémonie des « ismes » initiés par des artistes au masculin.
Une convergence exceptionnelle est née de la rencontre entre la danse, le mouvement, l'expression corporelle et la photographie. De véritables stratégies artistiques sous-tendent les procédés techniques et leurs qualités picturales spécifiques pour asseoir dans la mémoire collective des univers de création novatrice. Les pièces photographiques de Feminine Futures sont aussi un témoignage précieux de l'histoire de la photographie. Un demi-siècle de mutation, entre les années 1890 et 1940... Du papier albuminé, des bromures d'argent ou de radium aux épreuves argentiques, des palettes chromatiques à chimie évolutive se développent jusqu'à l'autodestruction de la matière visible.
Des sommets de maestria plastique et artistique sont atteints dans des collaborations entre photographes et chorégraphes comme Isaiah West Taber ou Harry C. Ellis avec Loïe Fuller, Hixon-Connelly ou Herman Mishkin avec Vera Fokina et Anna Pavlova, Lou Goodale Bigelow ou Nickolas Muray avec Ruth St. Denis, Isadora Duncan et Arnold Genthe, Charlotte Rudolph ou Hugo Erfurth avec Mary Wigman et Gret Palucca, Barbara Morgan et Chris Alexander ou encore Isamu Noguchi avec Martha Graham, Maurice Seymour ou Siegfried Enkelmann avec Ruth Page et Harald Kreutzberg...
Valentine de Saint-Point – Performance, Danse, Guerre, Politique et Érotisme
Edité par Adrien Sina
Textes de Adrien Sina, Giovanni Dotoli, RoseLee Goldberg (Performa), Nancy G. Moore, Philippe de Lustrac, Sander L. Gilman, Frédérique Poissonnier, Maja Durinovic, Sarah Wilson, Patricia Guinard, Eric-Noël Dyvorne, Barbara Ballardin
Les presses du réel, 2011
Focalisée sur un réexamen du rôle des avant-gardes féminines du début XXe siècle dans le champ de la performance et de la danse, la première étape de l'exposition Feminine Futures, conçue par Adrien Sina, a lieu à la Biennale Performa de New York en 2009, à l'Italian Cultural Institute. Structurée autour d'une collection personnelle unique, elle comprend d'innombrables œuvres inédites dont une partie est présentée dans le cadre de l'exposition Danser sa vie, au Centre Georges Pompidou en 2011-2012.
Le retour à la source à travers des documents photographiques, filmiques ou manuscrits en partie inconnus des historiens de l'art et des collections publiques, permet de franchir une nouvelle étape dans la recherche des prémices de la modernité dans ces zones peu explorées des actions éphémères qui laissent peu de traces matérielles.
Nous sommes là aux origines de la performance et des pratiques pluridisciplinaires qui ont inspiré plusieurs générations d'artistes tout au long du siècle dernier jusqu'à aujourd'hui. Une matrice incontournable reste ici à explorer pour le décryptage des dissidences et des innovations sans lesquelles l'art au féminin n'aurait jamais eu sa propre histoire – insoumise à l'hégémonie des « ismes » initiés par des artistes au masculin.
Une convergence exceptionnelle est née de la rencontre entre la danse, le mouvement, l'expression corporelle et la photographie. De véritables stratégies artistiques sous-tendent les procédés techniques et leurs qualités picturales spécifiques pour asseoir dans la mémoire collective des univers de création novatrice. Les pièces photographiques de Feminine Futures sont aussi un témoignage précieux de l'histoire de la photographie. Un demi-siècle de mutation, entre les années 1890 et 1940... Du papier albuminé, des bromures d'argent ou de radium aux épreuves argentiques, des palettes chromatiques à chimie évolutive se développent jusqu'à l'autodestruction de la matière visible.
Des sommets de maestria plastique et artistique sont atteints dans des collaborations entre photographes et chorégraphes comme Isaiah West Taber ou Harry C. Ellis avec Loïe Fuller, Hixon-Connelly ou Herman Mishkin avec Vera Fokina et Anna Pavlova, Lou Goodale Bigelow ou Nickolas Muray avec Ruth St. Denis, Isadora Duncan et Arnold Genthe, Charlotte Rudolph ou Hugo Erfurth avec Mary Wigman et Gret Palucca, Barbara Morgan et Chris Alexander ou encore Isamu Noguchi avec Martha Graham, Maurice Seymour ou Siegfried Enkelmann avec Ruth Page et Harald Kreutzberg...