JACQUES RANCIÈRE
AISTHESIS
Scènes du régime esthétique de l'art
Galilée, 13/10/2011
collection "La philosophie en effet"
Du Torse du Belvédère analysé par Winckelmann au décor des métayers de l’Alabama décrit par James Agee, en passant par une visite de Hegel au musée, une conférence d’Emerson à Boston, une soirée de Mallarmé aux Folies-Bergère, une exposition à Paris ou New York, une mise en scène à Moscou ou la construction d’une usine à Berlin, Jacques Rancière examine une quinzaine d’événements ou de moments, célèbres ou obscurs, où l’on se demande ce qui fait l’art et ce qu’il fait.
À travers ces épisodes on voit un régime de perception et d’interprétation de l’art se constituer et se transformer en effaçant les spécificités des arts et les frontières qui les séparaient de l’expérience ordinaire. On apprend comment une statue mutilée peut devenir une œuvre parfaite, une image d’enfants pouilleux une représentation de l’idéal, une culbute de clowns l’envol dans le ciel poétique, un meuble un temple, un escalier un personnage, une salopette rapiécée un habit de prince, les circonvolutions d’un voile une cosmogonie, et un montage accéléré de gestes la réalité sensible du communisme : une histoire de la modernité artistique bien éloignée du dogme moderniste.
AISTHESIS
Scènes du régime esthétique de l'art
Galilée, 13/10/2011
collection "La philosophie en effet"
Du Torse du Belvédère analysé par Winckelmann au décor des métayers de l’Alabama décrit par James Agee, en passant par une visite de Hegel au musée, une conférence d’Emerson à Boston, une soirée de Mallarmé aux Folies-Bergère, une exposition à Paris ou New York, une mise en scène à Moscou ou la construction d’une usine à Berlin, Jacques Rancière examine une quinzaine d’événements ou de moments, célèbres ou obscurs, où l’on se demande ce qui fait l’art et ce qu’il fait.
À travers ces épisodes on voit un régime de perception et d’interprétation de l’art se constituer et se transformer en effaçant les spécificités des arts et les frontières qui les séparaient de l’expérience ordinaire. On apprend comment une statue mutilée peut devenir une œuvre parfaite, une image d’enfants pouilleux une représentation de l’idéal, une culbute de clowns l’envol dans le ciel poétique, un meuble un temple, un escalier un personnage, une salopette rapiécée un habit de prince, les circonvolutions d’un voile une cosmogonie, et un montage accéléré de gestes la réalité sensible du communisme : une histoire de la modernité artistique bien éloignée du dogme moderniste.