JOHN ARMLEDER
Commissariat: Maurice Fréchuret et Diana Gay
Musée national Fernand Léger
Chemin du Val de Pom - Biot
28 juin - 06 octobre 2014
Bien qu'actif depuis la fin des années 1960, notamment au sein du groupe genevois Écart, John Armleder voit la pleine reconnaissance de son œuvre à partir des années 1980. Les «ameublements» ou «Furniture-sculpture», ainsi que l'artiste nomme ses agencements d'objets mobiliers «retouchés», le font reconnaître très vite sur la scène artistique internationale.
Internationalement reconnu, le travail de John Armleder est avant tout un essai de transformation du statut de l'œuvre d'art au niveau de sa perception et de sa réception. La complexité des relations qu'une œuvre peut entretenir avec différents milieux et les interactions qu'elle provoque sont au centre de la démarche de l'artiste.
En 1969, John Armleder fonde le groupe Ecart avec d'autres artistes proches de Fluxus. Leur ambition est de maîtriser toutes les phases de la production artistique: de la création à la présentation et à la diffusion des œuvres. Les performances qu'il met en scène à l'époque influenceront sa pratique qui joue de l'intégration et de la perturbation des lieux.
De cet état d'esprit, John Armleder retire une certaine distanciation et son activité artistique, basée sur une certaine ironie, s'en ressent. Il met au point les premières peintures abstraites géométriques, gratuitement formalistes.
Assimilé à la tendance néo-géo, il réalise des pièces entre sculpture et peinture, les «Furniture-sculptures». Les références et les emprunts à l'histoire de l'art sont clairement avoués. Son œuvre, volontiers multiple et apparemment désordonnée s'inscrit dans des pratiques diverses.
Très fortement marqué par les propositions de Fluxus et, plus particulièrement encore, par celles de George Brecht, l'œuvre de John Armleder n'a de cesse de questionner l'art dans son rapport au réel. Les objets que l'artiste combine à ses peintures, les formes élémentaires — cercles, bandes, pois… — dont il pare les surfaces, les coulures qui recouvrent arbitrairement ces dernières comme les autres procédés employés sont les constituants d'une œuvre que l'artiste a choisi d'établir sur les zones interstitielles entre l'art et le décoratif, entre l'objet et le sujet et plus globalement entre l'art et la vie.
L'exposition que John Armleder a imaginée pour le musée national Fernand Léger poursuit cette interrogation qui, depuis l'émergence des avant-gardes artistiques, constitue la réalité même de l'art.
Commissariat: Maurice Fréchuret et Diana Gay
Musée national Fernand Léger
Chemin du Val de Pom - Biot
28 juin - 06 octobre 2014
Bien qu'actif depuis la fin des années 1960, notamment au sein du groupe genevois Écart, John Armleder voit la pleine reconnaissance de son œuvre à partir des années 1980. Les «ameublements» ou «Furniture-sculpture», ainsi que l'artiste nomme ses agencements d'objets mobiliers «retouchés», le font reconnaître très vite sur la scène artistique internationale.
Internationalement reconnu, le travail de John Armleder est avant tout un essai de transformation du statut de l'œuvre d'art au niveau de sa perception et de sa réception. La complexité des relations qu'une œuvre peut entretenir avec différents milieux et les interactions qu'elle provoque sont au centre de la démarche de l'artiste.
En 1969, John Armleder fonde le groupe Ecart avec d'autres artistes proches de Fluxus. Leur ambition est de maîtriser toutes les phases de la production artistique: de la création à la présentation et à la diffusion des œuvres. Les performances qu'il met en scène à l'époque influenceront sa pratique qui joue de l'intégration et de la perturbation des lieux.
De cet état d'esprit, John Armleder retire une certaine distanciation et son activité artistique, basée sur une certaine ironie, s'en ressent. Il met au point les premières peintures abstraites géométriques, gratuitement formalistes.
Assimilé à la tendance néo-géo, il réalise des pièces entre sculpture et peinture, les «Furniture-sculptures». Les références et les emprunts à l'histoire de l'art sont clairement avoués. Son œuvre, volontiers multiple et apparemment désordonnée s'inscrit dans des pratiques diverses.
Très fortement marqué par les propositions de Fluxus et, plus particulièrement encore, par celles de George Brecht, l'œuvre de John Armleder n'a de cesse de questionner l'art dans son rapport au réel. Les objets que l'artiste combine à ses peintures, les formes élémentaires — cercles, bandes, pois… — dont il pare les surfaces, les coulures qui recouvrent arbitrairement ces dernières comme les autres procédés employés sont les constituants d'une œuvre que l'artiste a choisi d'établir sur les zones interstitielles entre l'art et le décoratif, entre l'objet et le sujet et plus globalement entre l'art et la vie.
L'exposition que John Armleder a imaginée pour le musée national Fernand Léger poursuit cette interrogation qui, depuis l'émergence des avant-gardes artistiques, constitue la réalité même de l'art.