MICHÈLE FINCK
GIACOMETTI ET LES POÈTES
« Si tu veux voir, écoute » Hermann, août 2012
collection "Savoir lettres"
Remarquable est la proximité unique, dans le xxe siècle poétique, entre l’oeuvre de Giacometti et la poésie. Parce que le travail de Giacometti à la fois provoque l’écriture et se dérobe à sa prise, il exerce sur elle un ascendant qui la place sous très haute tension. Cet essai se concentre sur trois poètes de L’Éphémère : Celan, Dupin, Bonnefoy. Giacometti est un aimant qui réunit leurs oeuvres. Mais, au-delà de ce triangle central, l’exploration s’ouvre aussi sur d’autres poètes qui, de Breton à Genet, de Char à Ponge et à du Bouchet, ont interrogé l’oeuvre de Giacometti. La formule de Saint Bernard à vocation heuristique, « Si tu veux voir, écoute », qui met en tension le « voir » et l’« écoute », permet de porter le « voir » à un maximum d’intensité et de poser autrement la question des rapports entre la poésie et les arts visuels. Que se passe-t-il quand la poésie, devant la peinture ou la sculpture, tend l’oreille ? La formule cistercienne « Si tu veux voir, écoute » peut se lire comme l’un des paradigmes de l’approche de Giacometti par les poètes, voire comme l’un des paradigmes de l’approche des arts visuels par la poésie moderne.
Ancienne élève de l’ENS (Ulm/Sèvres), Michèle Finck est professeur de littérature comparée à l’université de Strasbourg. Ses publications sont consacrées à la poésie contemporaine (« Yves Bonnefoy le simple et le sens », 1989) et aux dialogues de la poésie européenne avec les arts, en particulier avec la danse (« Poésie et danse à l’époque moderne. Corps provisoire », 1992) et avec la musique (« Poésie moderne et musique, "Vorrei e non vorrei". Essai de poétique du son », 2004). Elle a aussi publié des poèmes dont « L’Ouïe éblouie » (2007).
GIACOMETTI ET LES POÈTES
« Si tu veux voir, écoute » Hermann, août 2012
collection "Savoir lettres"
Remarquable est la proximité unique, dans le xxe siècle poétique, entre l’oeuvre de Giacometti et la poésie. Parce que le travail de Giacometti à la fois provoque l’écriture et se dérobe à sa prise, il exerce sur elle un ascendant qui la place sous très haute tension. Cet essai se concentre sur trois poètes de L’Éphémère : Celan, Dupin, Bonnefoy. Giacometti est un aimant qui réunit leurs oeuvres. Mais, au-delà de ce triangle central, l’exploration s’ouvre aussi sur d’autres poètes qui, de Breton à Genet, de Char à Ponge et à du Bouchet, ont interrogé l’oeuvre de Giacometti. La formule de Saint Bernard à vocation heuristique, « Si tu veux voir, écoute », qui met en tension le « voir » et l’« écoute », permet de porter le « voir » à un maximum d’intensité et de poser autrement la question des rapports entre la poésie et les arts visuels. Que se passe-t-il quand la poésie, devant la peinture ou la sculpture, tend l’oreille ? La formule cistercienne « Si tu veux voir, écoute » peut se lire comme l’un des paradigmes de l’approche de Giacometti par les poètes, voire comme l’un des paradigmes de l’approche des arts visuels par la poésie moderne.
Ancienne élève de l’ENS (Ulm/Sèvres), Michèle Finck est professeur de littérature comparée à l’université de Strasbourg. Ses publications sont consacrées à la poésie contemporaine (« Yves Bonnefoy le simple et le sens », 1989) et aux dialogues de la poésie européenne avec les arts, en particulier avec la danse (« Poésie et danse à l’époque moderne. Corps provisoire », 1992) et avec la musique (« Poésie moderne et musique, "Vorrei e non vorrei". Essai de poétique du son », 2004). Elle a aussi publié des poèmes dont « L’Ouïe éblouie » (2007).