PIERRE BOST LA MATIÈRE D'UN GRAND
ART
Écrits sur le cinéma des années 1930
La Thébaïde (10 mars 2016)
Collection : Au marbre
Les quatre-vingts articles de ce recueil, essentiellement parus dans Les Annales politiques et littéraires et dans Vendredi, donnent la vision de Bost du cinéma des années 1930, au moment où ce dernier devient une composante majeure de la culture de masse. Au fond de lui, il souhaite que le septième art devienne un grand art, tout court.
Extraits de la préface de Bertrand Tavernier
« À commencer par le style qui est ici fort, ramassé, clair. Bost aime la langue française et s’en sert admirablement. La construction des phrases, le vocabulaire, cette manière de rendre une pensée évidente et précise, sans acrobatie verbale, procurent une sorte de jubilation et pourraient servir d’exemple – et faire honte – à nombre de folliculaires contemporains. Un style, une pensée, exempts de toute perfidies, de toutes rancœurs. [...] Plusieurs articles sont prémonitoires. Tous ceux qui touchent à la censure, aux films invisibles. Il suffit de remplacer certains termes pour se retrouver en pleine actualité. S’il souligne la très grande qualité de certains films français, il déplore la terrible médiocrité de la production moyenne : “Des œuvres bâclées, faites sans intelligence et sans goût, une extrême vulgarité dans le choix des sujets, une maladresse insultante dans la conduite des acteurs.” [...] Pour Bost, critiquer, c’est explorer, essayer de comprendre, en se trompant parfois, en tâtonnant. Les films sont présumés innocents et il lui arrive de défendre ou de trouver des qualités à une œuvre d’un cinéaste qui jusque-là ne l’a guère impressionné...»
Pierre Bost (1901-1975), écrivain, journaliste, auteur dramatique et scénariste, publie plus de vingt ouvrages dont Porte-Malheur et Le Scandale, prix Interallié 1931. Le critique qui rédigea avant-guerre des centaines d’articles poursuit sa carrière au cinéma et forme un fameux tandem avec Jean Aurenche. Son dernier livre, M. Ladmiral va bientôt mourir, adapté par Bertrand Tavernier devient Un dimanche à la campagne sur le grand écran en 1984 et reçoit de nombreux prix.
Écrits sur le cinéma des années 1930
La Thébaïde (10 mars 2016)
Collection : Au marbre
Les quatre-vingts articles de ce recueil, essentiellement parus dans Les Annales politiques et littéraires et dans Vendredi, donnent la vision de Bost du cinéma des années 1930, au moment où ce dernier devient une composante majeure de la culture de masse. Au fond de lui, il souhaite que le septième art devienne un grand art, tout court.
Extraits de la préface de Bertrand Tavernier
« À commencer par le style qui est ici fort, ramassé, clair. Bost aime la langue française et s’en sert admirablement. La construction des phrases, le vocabulaire, cette manière de rendre une pensée évidente et précise, sans acrobatie verbale, procurent une sorte de jubilation et pourraient servir d’exemple – et faire honte – à nombre de folliculaires contemporains. Un style, une pensée, exempts de toute perfidies, de toutes rancœurs. [...] Plusieurs articles sont prémonitoires. Tous ceux qui touchent à la censure, aux films invisibles. Il suffit de remplacer certains termes pour se retrouver en pleine actualité. S’il souligne la très grande qualité de certains films français, il déplore la terrible médiocrité de la production moyenne : “Des œuvres bâclées, faites sans intelligence et sans goût, une extrême vulgarité dans le choix des sujets, une maladresse insultante dans la conduite des acteurs.” [...] Pour Bost, critiquer, c’est explorer, essayer de comprendre, en se trompant parfois, en tâtonnant. Les films sont présumés innocents et il lui arrive de défendre ou de trouver des qualités à une œuvre d’un cinéaste qui jusque-là ne l’a guère impressionné...»
Pierre Bost (1901-1975), écrivain, journaliste, auteur dramatique et scénariste, publie plus de vingt ouvrages dont Porte-Malheur et Le Scandale, prix Interallié 1931. Le critique qui rédigea avant-guerre des centaines d’articles poursuit sa carrière au cinéma et forme un fameux tandem avec Jean Aurenche. Son dernier livre, M. Ladmiral va bientôt mourir, adapté par Bertrand Tavernier devient Un dimanche à la campagne sur le grand écran en 1984 et reçoit de nombreux prix.