ROGER GILBERT-LECOMTE
MONSIEUR MORPHÉE, EMPOISONNEUR PUBLIC
suivi de Les Derniers Jours de Roger Gilbert-Lecomte
Allia, 24/1/2012
collection "About et Around"
"Chacun connaît dans son entourage des ivrognes invétérés et excessifs, fulgurants de santé et dix fois centenaires."
Que l'on ne s'y trompe pas. Pas d'hypocrisie, direct et sans détours, voilà un texte qui fait l'apologie de la drogue et pas de n'importe laquelle : l'héroïne. Voici l'expérience authentique d'un homme d'une sensibilité extrême et dont l'amour de la drogue l'aura conduit à la mort. Et pas de n'importe quelle manière : Roger Gilbert-Lecomte est mort du tétanos, avec sa seringue. Il est mort noyé dans les affres et les illuminations. L'auteur réclame haut et fort non l'hyperacuité que procure la drogue mais purement et simplement le changement d'état qu'elle autorise. La subversion bat son plein et dénigre au passage "les gens d'humeur égale", le français moyen. À la fois pamphlet et apologie, ce texte fulgurant est une oeuvre rare d'un auteur qui comme Rimbaud refusait d'être une "main à plume". Un texte hallucinant et hallucinatoire.
Suivi de Les Derniers Jours de Roger Gilbert-Lecomte par Madame Firmat, qui a logé Roger Gilbert-Lecomte dans un p'tit "boui-boui" dans le XIVe arrondissement et évoque les derniers jours de sa mort. Souvenirs recueillis par Pierre Minet.
Roger Gilbert-Lecomte
Défendant la doctrine du "simplisme", qu'il fonde avec René Daumal, Pierre Minet et Roger Vailland et qui consiste à préserver l'esprit de l'enfance, à défendre la révolte et l'humour, Roger Gilbert-Lecomte (1907-1943) sombre très vite dans la drogue. Celle-ci lui permet de rester dans un état d'éveil permanent et d'obéir au credo de Rimbaud : "vivre à la limite de l'individu". Avec Roger Vailland, René Daumal et le peintre Sima, il fonde en 1928 le Grand Jeu et une revue éponyme, dans laquelle il promet de n'écrire que peu mais d'écrire l'essentiel. Cet homme qui avait abandonné des études de médecine à Reims crée un mouvement parallèle au surréalisme, dans un esprit plus juvénile encore. En 1929, il publie la Correspondance inédite d'Arthur Rimbaud puis, en 1933, des poèmes. Il est mort à Paris à 36 ans, dans la misère, un 31 décembre. A la suite d'un grand procès contre sa légataire, en 1971, ses Œuvres complètes ont pu voir le jour.
MONSIEUR MORPHÉE, EMPOISONNEUR PUBLIC
suivi de Les Derniers Jours de Roger Gilbert-Lecomte
Allia, 24/1/2012
collection "About et Around"
"Chacun connaît dans son entourage des ivrognes invétérés et excessifs, fulgurants de santé et dix fois centenaires."
Que l'on ne s'y trompe pas. Pas d'hypocrisie, direct et sans détours, voilà un texte qui fait l'apologie de la drogue et pas de n'importe laquelle : l'héroïne. Voici l'expérience authentique d'un homme d'une sensibilité extrême et dont l'amour de la drogue l'aura conduit à la mort. Et pas de n'importe quelle manière : Roger Gilbert-Lecomte est mort du tétanos, avec sa seringue. Il est mort noyé dans les affres et les illuminations. L'auteur réclame haut et fort non l'hyperacuité que procure la drogue mais purement et simplement le changement d'état qu'elle autorise. La subversion bat son plein et dénigre au passage "les gens d'humeur égale", le français moyen. À la fois pamphlet et apologie, ce texte fulgurant est une oeuvre rare d'un auteur qui comme Rimbaud refusait d'être une "main à plume". Un texte hallucinant et hallucinatoire.
Suivi de Les Derniers Jours de Roger Gilbert-Lecomte par Madame Firmat, qui a logé Roger Gilbert-Lecomte dans un p'tit "boui-boui" dans le XIVe arrondissement et évoque les derniers jours de sa mort. Souvenirs recueillis par Pierre Minet.
Roger Gilbert-Lecomte
Défendant la doctrine du "simplisme", qu'il fonde avec René Daumal, Pierre Minet et Roger Vailland et qui consiste à préserver l'esprit de l'enfance, à défendre la révolte et l'humour, Roger Gilbert-Lecomte (1907-1943) sombre très vite dans la drogue. Celle-ci lui permet de rester dans un état d'éveil permanent et d'obéir au credo de Rimbaud : "vivre à la limite de l'individu". Avec Roger Vailland, René Daumal et le peintre Sima, il fonde en 1928 le Grand Jeu et une revue éponyme, dans laquelle il promet de n'écrire que peu mais d'écrire l'essentiel. Cet homme qui avait abandonné des études de médecine à Reims crée un mouvement parallèle au surréalisme, dans un esprit plus juvénile encore. En 1929, il publie la Correspondance inédite d'Arthur Rimbaud puis, en 1933, des poèmes. Il est mort à Paris à 36 ans, dans la misère, un 31 décembre. A la suite d'un grand procès contre sa légataire, en 1971, ses Œuvres complètes ont pu voir le jour.