LE CORBUSIER
MESURES DEL L'HOMME
Centre Pompidou
place Georges Pompidou - Paris
29/4/2015 - 3/8/2015
Á travers quelques trois cents œuvres, Le Centre Pompidou consacre une rétrospective inédite à l’œuvre de Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier.
Architecte et urbaniste visionnaire, théoricien de la modernité, mais aussi peintre et sculpteur, Le Corbusier a profondément marqué le XXe siècle en bouleversant la création architecturale et notre façon « d’habiter ». Sa carrière internationale s’épanouit bien avant l’heure de la mondialisation.
Selon une approche résolument novatrice, cette exposition propose de relire l’œuvre de cette grande figure de la modernité au travers de la mesure du corps humain, s’imposant pour Le Corbusier comme un principe universel. Pour Le Corbusier, cette « mesure de l’homme » contribue à définir toutes les dimensions de l’architecture et de la composition spatiale.
Au cœur de son œuvre multiforme et titanesque, Le Corbusier réfléchit sur une mesure essentielle et universelle, « l’homme de série », pensant et percevant. Formé notamment en Allemagne, Charles-Edouard Jeanneret (futur Le Corbusier) subit l’influence des psycho-physiciens et des théories de l’esthétique scientifique où tout peut être mesuré, y compris les sensations, les réactions cognitives ou la psychologie humaine. Cette notion de mesure nourrit le travail de l’urbaniste, de l’architecte, du créateur de meubles et s’infuse dans l’œuvre du peintre.
Toute mathématique qu’elle soit, cette recherche ne s’éloigne jamais de l’être ; elle s’adapte à ses gestes, à son regard, à sa pensée. La cellule d’habitation pensée par Le Corbusier est petite mais pratique car à l’échelle humaine ; le mobilier est flexible afin de suivre les mouvements du corps. Les yeux et l’esprit du spectateur « percevant » font le tableau puriste dont la lecture est voulue subjective. Le corps humain — ou certains de ses membres sensibles — sont des sujets de la peinture : corps de femmes souvent, mais aussi mains, pieds, oreilles.
En 1943, Le Corbusier crée le « Modulor », système de mesure à la taille de l’homme moyen : 183 cm ou 226 cm le bras levé. Diffusé grâce à l’ouvrage Le Modulor, Essai sur une mesure harmonique à l’échelle humaine applicable universellement à l’architecture et à la mécanique, publié en 1950, le « Modulor » est présenté comme une évidence philosophique, mathématique et historique, l’invention corbuséenne reprenant des systèmes classiques.
Le parcours inédit de cette exposition présente toutes les facettes du travail de l’artiste, à travers près de 300 peintures, sculptures, dessins et dessins d’architecture, maquettes, objets, films, photographies et documents illustrant la production foisonnante de ce natif du Jura Suisse, naturalisé français en 1930, et parisien d’adoption.
Commémorant le cinquantenaire de la disparition de Le Corbusier, cette exposition-événement entend éclairer le public sur la complexité et la richesse de son œuvre, sur sa pensée et son humanisme.
Image: Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Pavillon de l’Esprit Nouveau, Paris, 1925.
MESURES DEL L'HOMME
Centre Pompidou
place Georges Pompidou - Paris
29/4/2015 - 3/8/2015
Á travers quelques trois cents œuvres, Le Centre Pompidou consacre une rétrospective inédite à l’œuvre de Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier.
Architecte et urbaniste visionnaire, théoricien de la modernité, mais aussi peintre et sculpteur, Le Corbusier a profondément marqué le XXe siècle en bouleversant la création architecturale et notre façon « d’habiter ». Sa carrière internationale s’épanouit bien avant l’heure de la mondialisation.
Selon une approche résolument novatrice, cette exposition propose de relire l’œuvre de cette grande figure de la modernité au travers de la mesure du corps humain, s’imposant pour Le Corbusier comme un principe universel. Pour Le Corbusier, cette « mesure de l’homme » contribue à définir toutes les dimensions de l’architecture et de la composition spatiale.
Au cœur de son œuvre multiforme et titanesque, Le Corbusier réfléchit sur une mesure essentielle et universelle, « l’homme de série », pensant et percevant. Formé notamment en Allemagne, Charles-Edouard Jeanneret (futur Le Corbusier) subit l’influence des psycho-physiciens et des théories de l’esthétique scientifique où tout peut être mesuré, y compris les sensations, les réactions cognitives ou la psychologie humaine. Cette notion de mesure nourrit le travail de l’urbaniste, de l’architecte, du créateur de meubles et s’infuse dans l’œuvre du peintre.
Toute mathématique qu’elle soit, cette recherche ne s’éloigne jamais de l’être ; elle s’adapte à ses gestes, à son regard, à sa pensée. La cellule d’habitation pensée par Le Corbusier est petite mais pratique car à l’échelle humaine ; le mobilier est flexible afin de suivre les mouvements du corps. Les yeux et l’esprit du spectateur « percevant » font le tableau puriste dont la lecture est voulue subjective. Le corps humain — ou certains de ses membres sensibles — sont des sujets de la peinture : corps de femmes souvent, mais aussi mains, pieds, oreilles.
En 1943, Le Corbusier crée le « Modulor », système de mesure à la taille de l’homme moyen : 183 cm ou 226 cm le bras levé. Diffusé grâce à l’ouvrage Le Modulor, Essai sur une mesure harmonique à l’échelle humaine applicable universellement à l’architecture et à la mécanique, publié en 1950, le « Modulor » est présenté comme une évidence philosophique, mathématique et historique, l’invention corbuséenne reprenant des systèmes classiques.
Le parcours inédit de cette exposition présente toutes les facettes du travail de l’artiste, à travers près de 300 peintures, sculptures, dessins et dessins d’architecture, maquettes, objets, films, photographies et documents illustrant la production foisonnante de ce natif du Jura Suisse, naturalisé français en 1930, et parisien d’adoption.
Commémorant le cinquantenaire de la disparition de Le Corbusier, cette exposition-événement entend éclairer le public sur la complexité et la richesse de son œuvre, sur sa pensée et son humanisme.
Image: Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Pavillon de l’Esprit Nouveau, Paris, 1925.