PIERRE LEGUILLON
DUBUFFET TYPOGRAPHE
SIC, octobre 2013
collection "Soft Alphabet"
Livre d'artiste avec lequel Pierre Leguillon interroge l'usage de la lettre dans l'œuvre de Jean Dubuffet, et rend hommage au génie typographique de Dubuffet qui, à travers les livres et les lithographies, parachève visuellement son entreprise de destruction du langage.
À la lumière de l'obsession actuelle pour l'auto-promotion, la pratique de Jean Dubuffet (1901-1985) peut être comprise comme anticipant sur celle d'artistes tels que Jeff Koons ou Damien Hirst, l'artiste-marchand de vin témoignant d'un souci professionnel pour la promotion, la documentation et l'archivage de ses activités. L'approche de Leguillon suit ici un chemin en apparence marginal mais qui met au final en lumière des aspects peu connus de l'œuvre de Dubuffet, en l'occurrence ce que l'on pourrait dénommer son « génie » typographique. En voyageant entre archives publiques et privées telles que la Fondation Dubuffet à Paris, la Bibliothèque Kandinsky au Centre Pompidou ou l'IMEC à Caen, Leguillon a collecté une variété d'ephemera tels que des invitations, affiches, catalogues, livres d'artistes, flyers, carnets, ou pochettes de disques ; ces images ayant ensuite été ré-agencées de telle manière à produire une sorte de manuel de typographie. Leguillon montre ainsi comment Dubuffet « inventa, sur un mode qui paraît relever de la simple improvisation, une nouvelle manière d'écrire et de composer le texte. Il rejette ainsi la standardisation qu'impose les modes de production de l'imprimerie, ou ceux de la dactylographie à laquelle il s'était lui-même formé. À travers les livres et les lithographies, il s'attaque plus méticuleusement encore à saboter l'écriture dans sa forme, à la morceler, la distordre, parachevant visuellement son entreprise de destruction du langage ».
Publié dans le cadre du projet de Pierre Leguillon présenté au Carnegie International 2013 dédié à Jean Dubuffet.
DUBUFFET TYPOGRAPHE
SIC, octobre 2013
collection "Soft Alphabet"
Livre d'artiste avec lequel Pierre Leguillon interroge l'usage de la lettre dans l'œuvre de Jean Dubuffet, et rend hommage au génie typographique de Dubuffet qui, à travers les livres et les lithographies, parachève visuellement son entreprise de destruction du langage.
À la lumière de l'obsession actuelle pour l'auto-promotion, la pratique de Jean Dubuffet (1901-1985) peut être comprise comme anticipant sur celle d'artistes tels que Jeff Koons ou Damien Hirst, l'artiste-marchand de vin témoignant d'un souci professionnel pour la promotion, la documentation et l'archivage de ses activités. L'approche de Leguillon suit ici un chemin en apparence marginal mais qui met au final en lumière des aspects peu connus de l'œuvre de Dubuffet, en l'occurrence ce que l'on pourrait dénommer son « génie » typographique. En voyageant entre archives publiques et privées telles que la Fondation Dubuffet à Paris, la Bibliothèque Kandinsky au Centre Pompidou ou l'IMEC à Caen, Leguillon a collecté une variété d'ephemera tels que des invitations, affiches, catalogues, livres d'artistes, flyers, carnets, ou pochettes de disques ; ces images ayant ensuite été ré-agencées de telle manière à produire une sorte de manuel de typographie. Leguillon montre ainsi comment Dubuffet « inventa, sur un mode qui paraît relever de la simple improvisation, une nouvelle manière d'écrire et de composer le texte. Il rejette ainsi la standardisation qu'impose les modes de production de l'imprimerie, ou ceux de la dactylographie à laquelle il s'était lui-même formé. À travers les livres et les lithographies, il s'attaque plus méticuleusement encore à saboter l'écriture dans sa forme, à la morceler, la distordre, parachevant visuellement son entreprise de destruction du langage ».
Publié dans le cadre du projet de Pierre Leguillon présenté au Carnegie International 2013 dédié à Jean Dubuffet.