DE VERONESE À CASANOVA
Parcours italien dans les collections de Bretagne
Musée de Beaux-Arts de Quimper
40, place Saint-Corentin - Quimper
du 19 avril au 30 septembre 2013
Connues et appréciées des spécialistes, les peintures italiennes conservées en Bretagne méritaient de connaître une plus ample diffusion. Cette exposition ouvre ainsi l’accès à un remarquable patrimoine recueilli dans les musées et qui, jamais, n’avait bénéficié d’une telle attention.
Ce ne sont pas moins de quatre-vingt œuvres qui, pour la première fois, font l’objet d’un accrochage original soulignant l’extraordinaire vitalité de la création artistique italienne depuis le XVIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
En effet, le parti pris retenu par la commissaire scientifique, Mylène Allano, insiste sur une lecture dont le fil conducteur ne sera pas uniquement chronologique. Trois grandes sections seront développées et se répondront au travers des mouvements picturaux qu’elles illustrent.
Au sein de ce premier ensemble sera évoquée tout particulièrement la commande privée. Intitulé Tableaux d’amateurs, du grand tableau décoratif au quadro di stanza, 34 œuvres seront rassemblées sous cette bannière. Elles dévoileront le foisonnement des genres depuis le portrait jusqu’au paysage en passant par les natures mortes. Les sujets mythologiques ou allégoriques seront aussi abondamment illustrés et de la meilleure manière. Surtout, elles rappelleront avec constance le rôle des commanditaires privés, les sujets qu’ils prisaient et, la forme que ce mécénat prit, du grand tableau décoratif au tableau de cabinet.
La seconde section, l’image sacrée, tout aussi fondamentale, comprendra également 34 œuvres. De la même façon, plusieurs ensembles seront regroupés qui, insistant sur la dévotion avant le Concile de Trente qui, développant le thème éminemment contre-réformiste de la souffrance et du martyre ou encore découvrant le rayonnement humaniste et naturaliste du caravagisme.
La troisième et dernière section, plus réduite, mais comprenant des œuvres d’une rare virtuosité, interrogera la question du fonctionnement de l’atelier et des étapes de l’élaboration d’une composition souvent destinée au décor monumental. Dénommée Bozzetti et ricordi (œuvres préparatoires et souvenirs), elle rayonnera par l’animation et l’élégance du pinceau qui, partout, traduit avec une savante technique les premières pensées et les réussites des peintres.
Conclusive, cette section fermera l’exposition, dans laquelle il est plaisant de le rappeler, de puissants chefs-d’œuvre voisineront avec des œuvres tout récemment sorties de l’ombre.
Il est important de souligner que cette exposition a permis, à Quimper, la restauration spectaculaire, en partenariat avec la Fondation BNP Paribas, de 33 tableaux italiens pratiquement tous inédits. Grâce à cette campagne de travaux exemplaires, un pan majeur du patrimoine de la Ville de Quimper est à nouveau accessible et pourra être apprécié pendant la durée de l’exposition.
Enfin, pour compléter l’attrait de cette saison italienne, le cabinet d’arts graphiques accueillera à l’ouverture de la Nuit des musées une sélection des plus belles feuilles italiennes provenant du fameux legs de Jean-Marie de Silguy.
Forte de plus de 2000 numéros, la collection de dessins offerte par Jean-Marie de Silguy en 1864, constitue aujourd’hui un des ensembles les plus importants conservés en Bretagne. Justement réputée pour ses remarquables feuilles données aux meilleurs représentants du XVIIIe français (Watteau, Boucher, Fragonard…), elle demeure plus secrète pour son fonds italien. Il est vrai que ce dernier apparaît numériquement modeste, une petite trentaine de dessins sûrs ou attribuables. Aux côtés d’artistes et dessinateurs prolifiques du XVIe siècle, comme Luca Cambiaso dont de nombreux musées conservent de vibrants lavis, on découvrira quelques beaux exemples traduisant l’apogée du baroque avec les noms de Ciro Ferri, Pietro Testa ou Domenico Piola. Rome, Gênes ou Bologne trouvent ici de superbes représentants du « Grand Siècle ». Quant au XVIIIe siècle, le musée a la chance de conserver plusieurs études des grands décorateurs rococo de Venise (Gianbattista Tiepolo ou Francesco Fontebasso) mais aussi de védutistes romains (Giovanni Pannini) et surtout du plus visionnaire d’entre tous, Piranèse. Le visiteur pourra poursuivre son itinéraire italien et graphique en découvrant, salle Max Jacob, le rare et fascinant portrait de l’écrivain par Amedeo Modigliani, superbe achat du musée réalisé en 2005 grâce à une souscription publique.
Parcours italien dans les collections de Bretagne
Musée de Beaux-Arts de Quimper
40, place Saint-Corentin - Quimper
du 19 avril au 30 septembre 2013
Connues et appréciées des spécialistes, les peintures italiennes conservées en Bretagne méritaient de connaître une plus ample diffusion. Cette exposition ouvre ainsi l’accès à un remarquable patrimoine recueilli dans les musées et qui, jamais, n’avait bénéficié d’une telle attention.
Ce ne sont pas moins de quatre-vingt œuvres qui, pour la première fois, font l’objet d’un accrochage original soulignant l’extraordinaire vitalité de la création artistique italienne depuis le XVIe siècle jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
En effet, le parti pris retenu par la commissaire scientifique, Mylène Allano, insiste sur une lecture dont le fil conducteur ne sera pas uniquement chronologique. Trois grandes sections seront développées et se répondront au travers des mouvements picturaux qu’elles illustrent.
Au sein de ce premier ensemble sera évoquée tout particulièrement la commande privée. Intitulé Tableaux d’amateurs, du grand tableau décoratif au quadro di stanza, 34 œuvres seront rassemblées sous cette bannière. Elles dévoileront le foisonnement des genres depuis le portrait jusqu’au paysage en passant par les natures mortes. Les sujets mythologiques ou allégoriques seront aussi abondamment illustrés et de la meilleure manière. Surtout, elles rappelleront avec constance le rôle des commanditaires privés, les sujets qu’ils prisaient et, la forme que ce mécénat prit, du grand tableau décoratif au tableau de cabinet.
La seconde section, l’image sacrée, tout aussi fondamentale, comprendra également 34 œuvres. De la même façon, plusieurs ensembles seront regroupés qui, insistant sur la dévotion avant le Concile de Trente qui, développant le thème éminemment contre-réformiste de la souffrance et du martyre ou encore découvrant le rayonnement humaniste et naturaliste du caravagisme.
La troisième et dernière section, plus réduite, mais comprenant des œuvres d’une rare virtuosité, interrogera la question du fonctionnement de l’atelier et des étapes de l’élaboration d’une composition souvent destinée au décor monumental. Dénommée Bozzetti et ricordi (œuvres préparatoires et souvenirs), elle rayonnera par l’animation et l’élégance du pinceau qui, partout, traduit avec une savante technique les premières pensées et les réussites des peintres.
Conclusive, cette section fermera l’exposition, dans laquelle il est plaisant de le rappeler, de puissants chefs-d’œuvre voisineront avec des œuvres tout récemment sorties de l’ombre.
Il est important de souligner que cette exposition a permis, à Quimper, la restauration spectaculaire, en partenariat avec la Fondation BNP Paribas, de 33 tableaux italiens pratiquement tous inédits. Grâce à cette campagne de travaux exemplaires, un pan majeur du patrimoine de la Ville de Quimper est à nouveau accessible et pourra être apprécié pendant la durée de l’exposition.
Enfin, pour compléter l’attrait de cette saison italienne, le cabinet d’arts graphiques accueillera à l’ouverture de la Nuit des musées une sélection des plus belles feuilles italiennes provenant du fameux legs de Jean-Marie de Silguy.
Forte de plus de 2000 numéros, la collection de dessins offerte par Jean-Marie de Silguy en 1864, constitue aujourd’hui un des ensembles les plus importants conservés en Bretagne. Justement réputée pour ses remarquables feuilles données aux meilleurs représentants du XVIIIe français (Watteau, Boucher, Fragonard…), elle demeure plus secrète pour son fonds italien. Il est vrai que ce dernier apparaît numériquement modeste, une petite trentaine de dessins sûrs ou attribuables. Aux côtés d’artistes et dessinateurs prolifiques du XVIe siècle, comme Luca Cambiaso dont de nombreux musées conservent de vibrants lavis, on découvrira quelques beaux exemples traduisant l’apogée du baroque avec les noms de Ciro Ferri, Pietro Testa ou Domenico Piola. Rome, Gênes ou Bologne trouvent ici de superbes représentants du « Grand Siècle ». Quant au XVIIIe siècle, le musée a la chance de conserver plusieurs études des grands décorateurs rococo de Venise (Gianbattista Tiepolo ou Francesco Fontebasso) mais aussi de védutistes romains (Giovanni Pannini) et surtout du plus visionnaire d’entre tous, Piranèse. Le visiteur pourra poursuivre son itinéraire italien et graphique en découvrant, salle Max Jacob, le rare et fascinant portrait de l’écrivain par Amedeo Modigliani, superbe achat du musée réalisé en 2005 grâce à une souscription publique.