GILLES CLEMENT
JARDIN, PAYSAGE ET GENIE NATUREL
Fayard, 9/5/2012
collection "College de France"
Dans la plupart des civilisations, le jardin – comme le paradis – est un espace enclos. Le jardin est une fabrique de paysage, il se prête aux jeux de l’environnement, et en contenant le rêve, il porte un projet de société. Tout au long de son évolution – architecturale, stylistique –, il ne cesse de refléter une vision du monde en s’approchant d’un idéal de vie.
Au XXe siècle, l’espace jardinier sort de l’enclos, au point de le faire disparaître. L’écologie est née, et avec elle la conscience d’une finitude écologique. Le jardin change d’échelle, il devient planétaire. Pour préserver ce jardin soumis aux lois du marché et à la croissance à tout prix, le jardinier n’a d’autre choix que de se tourner vers une nouvelle « économie ».
Le jardinier est à l’écoute du « génie naturel » : il conçoit le jardin dans son aspect dynamique, en respectant le mouvement des espèces dans leur développement et leurs migrations naturelles. Le jardin est imaginé, réalisé et entretenu dans un souci constant d’équilibre avec les énergies en place et d’anticipation des conditions de vie futures.
JARDIN, PAYSAGE ET GENIE NATUREL
Fayard, 9/5/2012
collection "College de France"
Dans la plupart des civilisations, le jardin – comme le paradis – est un espace enclos. Le jardin est une fabrique de paysage, il se prête aux jeux de l’environnement, et en contenant le rêve, il porte un projet de société. Tout au long de son évolution – architecturale, stylistique –, il ne cesse de refléter une vision du monde en s’approchant d’un idéal de vie.
Au XXe siècle, l’espace jardinier sort de l’enclos, au point de le faire disparaître. L’écologie est née, et avec elle la conscience d’une finitude écologique. Le jardin change d’échelle, il devient planétaire. Pour préserver ce jardin soumis aux lois du marché et à la croissance à tout prix, le jardinier n’a d’autre choix que de se tourner vers une nouvelle « économie ».
Le jardinier est à l’écoute du « génie naturel » : il conçoit le jardin dans son aspect dynamique, en respectant le mouvement des espèces dans leur développement et leurs migrations naturelles. Le jardin est imaginé, réalisé et entretenu dans un souci constant d’équilibre avec les énergies en place et d’anticipation des conditions de vie futures.