venerdì 23 maggio 2014

HENRY MILLER: BLAISE CENDRARS - FATA MORGANA 2013





HENRY MILLER
BLAISE CENDRARS
Présentation de Frédéric-Jacques Temple
Dessins d’Olivier Jung
Fata Morgana, 2013

Cendrars est le minerai brut dont sont faits les métaux les plus rares. Il peut proférer les plus abominables mensonges et demeurer absolument véridique. (…) Dans tous ses livres, Cendrars apparaît comme un homme qui, après s’être penché sur le sol, se relève, serrant, dans sa bonne main gauche, une poignée de terre. Et dans tous ses livres, il nous étreint, semble-t-il, de son bras mutilé où le sang court toujours, rouge et chaud.

Après un sommeil de plus de soixante ans, voici, comme neuf, l’hymne jubilant qu’Henry Miller a consacré en 1951 à Blaise Cendrars, pour lui exprimer son affectueuse admiration. C’était également une façon de le remercier d’avoir été le premier à saluer Tropique du Cancer, en janvier 1935, dans la revue Orbes. Cet hommage à Cendrars («l’homme que j’ai estimé le plus»), exubérant comme un écrit d’adolescent, et d’une orgueilleuse humilité, Henry Miller l’avait annoncé à son ami en 1950 dans une lettre en français : «Je me suis laissé aller à une rhapsodie ou louanges sans restreinte sur vous ou vos œuvres». Quand Cendrars reçut le livre, il exprima son émotion et ajouta : «Moi, ce qui me réjouit, c’est de me trouver avec vous sous la même couverture, comme si l’on faisait une bonne blague aux copains». Frédéric-Jacques Temple, ami de Cendrars et de Miller, évoque brièvement cette amitié en préface.