GASTON CHAISSAC
LA SOUPE EST A CUIRE
Éditions Finitude, 22/9/2012
Gaston Chaissac avait coutume d’accompagner ses lettres de dessins ou de petites peintures, pour le plus grand bonheur — ou le plus grand désarroi — de ses correspondants. Début de 1951, il accompagne une lettre à Jean Dubuffet d’un petit «livre» de 32 pages, constitué de feuilles de papier kraft cousues par un nœud de cordonnier. Le texte court à travers les pages et forme d’étonnants personnages ; il commence par ces mots : «La soupe est à cuire».
Dubuffet est emballé et lui écrit, le 3 mars 1951 :
«Mais ce que je préfère de tout c’est le petit livre. Tu ne peux pas t’imaginer à quel point ce livre me plaît. C’est une réussite complète, c’est une œuvre extraordinaire ; je mets cet ouvrage sur le plan des œuvres les plus précieuses que je connaisse au monde. Je trouve que cette œuvre de toi est ton œuvre maîtresse, une espèce de somme où tous les thèmes qui t’habitent se trouvent tous ensemble et d’un seul bloc projetés avec une force extrême. [...] Les graphismes et les compositions de ces graphismes sont, d’un bout à l’autre du livre, extraordinairement vivants et parlants et saisissants. Il n’y a pas un seul manque, pas un seul instant d’affaiblissement, ou de raidissement, ou d’affectation. C’est d’un bout à l’autre complètement naturel et direct. C’est une empreinte prise sur le vif. Le libellé du texte est parfait tout à fait somnambulique et impressionnant ; exactement ce qu’il fallait (et à quoi personne d’autre que toi n’aurait songé). Tu as exécuté, ce 26 mars 1950, une œuvre d’une valeur considérable.»
Présenté par Dominique Brunet, le spécialiste français de l’œuvre écrite de Gaston Chaissac, la Soupe est à cuire contient le fac-similé complet du fascicule original, en couleur, et sa retranscription typographique.
LA SOUPE EST A CUIRE
Éditions Finitude, 22/9/2012
Gaston Chaissac avait coutume d’accompagner ses lettres de dessins ou de petites peintures, pour le plus grand bonheur — ou le plus grand désarroi — de ses correspondants. Début de 1951, il accompagne une lettre à Jean Dubuffet d’un petit «livre» de 32 pages, constitué de feuilles de papier kraft cousues par un nœud de cordonnier. Le texte court à travers les pages et forme d’étonnants personnages ; il commence par ces mots : «La soupe est à cuire».
Dubuffet est emballé et lui écrit, le 3 mars 1951 :
«Mais ce que je préfère de tout c’est le petit livre. Tu ne peux pas t’imaginer à quel point ce livre me plaît. C’est une réussite complète, c’est une œuvre extraordinaire ; je mets cet ouvrage sur le plan des œuvres les plus précieuses que je connaisse au monde. Je trouve que cette œuvre de toi est ton œuvre maîtresse, une espèce de somme où tous les thèmes qui t’habitent se trouvent tous ensemble et d’un seul bloc projetés avec une force extrême. [...] Les graphismes et les compositions de ces graphismes sont, d’un bout à l’autre du livre, extraordinairement vivants et parlants et saisissants. Il n’y a pas un seul manque, pas un seul instant d’affaiblissement, ou de raidissement, ou d’affectation. C’est d’un bout à l’autre complètement naturel et direct. C’est une empreinte prise sur le vif. Le libellé du texte est parfait tout à fait somnambulique et impressionnant ; exactement ce qu’il fallait (et à quoi personne d’autre que toi n’aurait songé). Tu as exécuté, ce 26 mars 1950, une œuvre d’une valeur considérable.»
Présenté par Dominique Brunet, le spécialiste français de l’œuvre écrite de Gaston Chaissac, la Soupe est à cuire contient le fac-similé complet du fascicule original, en couleur, et sa retranscription typographique.